De Blitta à Anié et Elavagnon, en passant par Notsé : L’APSEF, le « vrai remède » contre la pauvreté (MAGAZINE)

Quelque semaines seulement après son lancement, le programme +APSEF+ (Accès des Pauvres aux Services Financiers) fait déjà son petit bonhomme de chemin, avec à la clé, une adhésion massive des populations surtout rurales. L’APSEF est le tout premier bébé du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) qui vise à rendre accessibles, les services financiers aux pauvres par l’intérim des banques et des micro-finance.

Le constat a été une fois encore fait lors de la dernière tournée de la ministre du développement à la base, Mme Victoire Tomégah Dogbé.

De Blitta en passant par Notsé, Anié et Elavagnon, l’impression générale qui se dégage auprès des populations vulnérables est que le programme APSEF est un +cadeau tombé du ciel+ pour changer véritablement leurs conditions de vie.

Partout, l’arrivée de la ministre soulève les foules, surtout les femmes qui arrivent pour enfin s’enquérir des vraies informations sur ce nouveau produit mis en place pour les sortir de l’extrême pauvreté mais que certains entourent de rumeurs.

C’est donc dans un silence et une concentration totale que ces milliers de personnes suivent les présentations faites sur l’APSEF.

A Blitta, Mme Kaman Clémentine, une revendeuse de condiments divers pour cuisine présente au meeting, n’en revient pas: « 30.000 F remboursable en 6 mois pour un intérêt de 750 F CFA seulement, c’est du jamais vu ici à Blitta », s’exclame-t-elle, avant d’ajouter : « ça c’est une opportunité à ne pas rater ».

Toujours à Blitta-Gare, lors d’une visite à un groupement de femmes dénommée Jeunes Agricoles Rurales Chrétiennes, ( JARC) qui fabrique et vend du fromage de Soja, une des membres, Mme Komi Ablavi, micro en main s’empresse de présenter sa structure précisant ceci: « On se débrouille pour nourrir nos enfants; comme on n’a pas les moyens, on se contente du peu que nous avons en espérant évoluer un jour ; avec APSEF, nous allons passer à la vitesse supérieur et agrandir nos installations ».

« Il est important que vous participez aux séances d’éducation financière et entrepreneuriale pour réussir », conseille la ministre Tomégah-Dogbé très préoccupée par la situation précaire de ces femmes débrouillardes mais sans moyens pour avancer.

Le lendemain à Notsé, nous assistons à un témoignage émouvant et pathétique de Mme Aboki, la soixantaine boulangère de son état qui regrette la venue tardive de l’APSEF « Si ce produit était là à notre époque, je serais mieux loti aujourd’hui ; moi j’ai réussi grâce à ma détermination » a-t-elle affirmé avant de convier ses sœurs à saisir cette opportunité pour s’autonomiser financièrement.

A Tohoun, malgré la pluie qui s’est abattue sur la localité, la population s’est déplacée massivement pour s’enquérir des vraies informations sur l’APSEF; le préfet Nadjindo Djato souhaitant la bienvenue à la délégation ministérielle, a salué l’esprit de créativité de la ministre Tomégah-Dogbé, dont « le projet vient sauver les populations des escrocs qui pullulent dans la zone ».

Après le meeting d’Anié, la ministre du Développement à la Base, marque un arrêt au marché d’Anié devant les étalages d’un groupe de femmes revendeuses de gombo et bénéficiaires du produit APSEF.

Visiblement satisfaite, l’une des femmes du nom de Nayo Kossiwa prend la parole: « Notre groupement s’appelle +Essoleda+ (qui signifie en langue Kotokoli +Dieu nous viennent en aide+). Nous produisons du gombo que nous vendons frais ou séché ici au marché. Il y a longtemps nous cherchons les moyens d’agrandir nos activités mais sans succès ; mais grâce à Dieu, le FNFI est arrivé avec l’APSEF par lequel nous sommes rentrées en possession d’un crédit à la micro finance Wages et nous nous sommes relancés pour améliorer notre commerce. D’ailleurs, nous avons déjà commencé par rembourser 300 F CFA/jour et pour le moment ça marche ».

Très impressionnée par la mobilisation et la détermination de ces femmes, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, comme à son habitude depuis le début de sa tournée, a convié ces revendeuses à profiter au maximum de ce programme qui est le leur, afin d’être autonomes et sortir de la souffrance.

« On veut que vous soyez libérés financièrement » a-elle souligné insistant sur la confiance que le chef de l’Etat leur fait.

A Elavagnon dans l’Est Mono, les femmes ont porté en triomphe la ministre et sa délégation dès leur descente. C’est au rythme de chants et de tam-tam qu’elles ont tenu à l’accompagner jusqu’au lieu du meeting où, comme des élèves elles ont suivi attentivement les explications sur l’APSEF. « Enfin, pour une fois, le gouvernement s’attaque de façon concrète à la pauvreté », lance un enseignant qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit de Mme Victoire Tomégah-Dogbé, une femme intelligente, ingénieuse et vraiment très proche des masses démunies.

Somme toute, l’APSEF est accueilli avec soulagement au sein des couches défavorisées qui ne savaient plus à quel saint se vouer. Pour l’heure la ministre continue sa tournée d’explication parcourant des centaines de km à travers toutes les contrés du Togo profond. FIN

De retour à Atakpamé, Djibril KEROL

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