Crise dans l’éducation: « Un nouveau cadre de discussion sera mis en place la semaine prochaine », a promis Selom Klassou

« Un nouveau cadre de discussion sera mis en place dès la semaine prochaine, afin de réfléchir sur les difficultés que connaît le secteur de l’éducation au Togo », a promis ce jeudi le Premier ministre Komi Sélom Klassou lors de la rencontre entre le gouvernement et tous les secteurs du système éducatif.

Ont pris part à cette rencontre qui s’est déroulée à la Primature : des membres du gouvernement, des responsables syndicaux des enseignants et des membres du conseil national du dialogue social.

Des représentants des partenaires en développement, des responsables de l’association des parents d’élèves, les responsables tant de l’enseignement public que confessionnel et les membres de la société civile, étaient aussi présents.

Objectif principal de cette rencontre : faire le point de la situation, afin de trouver une solution durable à la crise qui secoue le secteur de l’éducation.

Le secteur est fortement perturbé par des grèves à répétition des enseignants, depuis la rentrée en octobre dernier.

« Le gouvernement est disponible à écouter et à échanger avec les différents acteurs en vue de trouver des solutions adéquates », a souligné le Premier ministre, invitant les uns et les autres à faire économie de tout ce qui peut paralyser le bon fonctionnement du système éducatif, à l’instar des grèves à répétition.

Ces grèves entraînent la perception défavorable du pays chez les investisseurs et pénalisent en retour la croissance économique, a-t-il précisé.

Les efforts fournis ces dernières années dans le secteur de l’éducation, ont été présentés au cours de la rencontre.

Selon M. Klassou, les salaires des enseignants évoluent depuis 2005 sur une droite linéaire ascendante pour les débutants ainsi que pour ceux qui sont en fin de carrière. Les primes ont pris un envol à partir de 2011.

Les primes de rentrée et de bibliothèque, parties d’un montant de 120.000 francs CFA par an pour chaque enseignant, ont connu une augmentation régulière de 10.000 francs CFA chaque année pour se stabiliser à 150.000 francs CFA pour chaque enseignant en 2015.

Pour Yaovi Atsou Atcha (Porte-parole de la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo/CSET), les avantages présentés par le Premier ministre ne sont pas seulement liés au secteur de l’éducation, mais à tous les secteurs.

« Nous prenons acte qu’un nouveau cadre de discussion sera mis en place, parce que la pression sur le terrain est de taille. Nous souhaitons que dès cette semaine, qu’on nous communique clairement l’agenda. Dans tous les cas, nous avons envoyé un courrier au Premier ministre après qu’on nous a invités ici à cette réunion. Il faut qu’on fasse tout dans un délai de deux semaines », a-t-il prévenu.

Rappelons que les enseignants exigent notamment l’ouverture des « négociations sur la fixation des taux correspondant à nos primes et indemnités ».

Actuellement, les montants des primes varient entre 19 et 35% des salaires des enseignants. Selon la CSET, ces primes doivent être portées à 50% des salaires pour tous les enseignants. FIN

Abbée DJAGLO

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