Crise au Togo : L’opposition appelle à une nouvelle manifestation samedi, la coalition à Paris « pas pour des négociations »

Des partisans des 14 partis politiques de l’opposition seront encore dans les rues de Lomé et de certaines villes samedi prochain, a annoncé ce mardi à l’Agence Savoir News Eric Dupuy (Responsable à la communication de ce regroupement).

« Comme les précédentes manifestations, nous partirons de trois points pour chuter devant l’hôtel Sancta Maria », a-t-il souligné, invitant la population « à sortir massivement ».

Les tractations se multiplient, pour l’amorce d’un dialogue entre les protagonistes de la crise qui secoue le Togo depuis trois mois, et qui a déjà fait 14 morts (dont deux militaires lynchés).

Le président togolais Faure Gnassingbé s’est rendu lundi à Abidjan où il a longuement échangé avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, sur la crise qui secoue son pays.

« Quelle que soit la situation, quelles que soient les évolutions, cela doit se terminer par le dialogue et ce dialogue est en cours de préparation. Pour dialoguer il faut être deux, ma seule voix ne suffit pas. Les tractations sont en cours. Je pense que d’ici à quelques semaines ce dialogue pourra s’ouvrir », a déclaré à la presse Faure Gnassingbé.

Il se rendra ce mardi à Abuja où il abordera le même sujet avec son homologue nigérian.

Dans ce grand ballet diplomatique, l’opposition n’est pas en reste. Trois leaders de la coalition de l’opposition (Mme Adjamagbo Johnson et Tikpi Atchadam et le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre), seront reçus ce mardi à Paris par le président guinéen et président en exercice de l’Union africaine Alpha Condé.

« Ils vont présenter la position de la coalition à M. Condé. Donc, ils ne vont pas à Paris pour aller négocier quoi que ce soit », a souligné M. Dupuy.
M. Fabre (présent à Paris depuis quelques jours) a déjà rencontré le président guinéen.

La coalition de l’opposition exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Elle réclame également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement coalition exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé. FIN

Junior AUREL

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