Crise au Togo: Le MMLK « salue » l’appel de l’ONU et l’exhorte à conduire le dialogue

Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a salué ce dimanche, l’appel à un « dialogue constructif » lancé par l’ONU à la classe politique togolaise et l’a exhorté à conduire les discussions en s’impliquant très tôt « pour éviter un autre foyer de tension ».

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a invité le pouvoir et l’opposition togolaise « à s’engager dans un dialogue constructif  » pouvant déboucher sur un « accord ».

Le patron de Nations Unies s’est entretenu (en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU à New York) samedi avec le Premier ministre togolais Selom Komi Klassou.

Dans un communiqué rendu public, le MMLK « adhère à cette initiative de dialogue et exhorte l’ensemble de la classe politique Togolaise à s’y investir de manière effective et efficace, afin d’un retour au calme et à la sérénité ».

Mais avant d’y parvenir, poursuit le communiqué, le MMLK « appelle le gouvernement à créer des conditions favorables notamment la libération des militants de l ‘opposition incarcérés dans les prisons du Togo, l’arrêt des poursuites engagées contre certains manifestants et le retour dans les casernes des forces de sécurité et de défense encore déployées dans certaines villes du Togo et dont leurs actions indisposent les populations ».

Le MMLK « lance un appel à l’instance des Nations-Unies à joindre l’acte à la parole, afin de mettre en confiance tous les acteurs de la classe politique togolaise, condition sine qua none de la résolution de cette crise ».

Le Mouvement dirigé par le Pasteur Edoh Komi « condamne enfin les actes de violence, de vandalisme et de répressions sanglantes et barbares qui continuent d’endeuiller le peuple togolais au cours des récentes manifestations » et invite « les uns et les autres à la crainte de Dieu, à l’amour du prochain, au respect mutuel, vertus inhérentes à la survie et à l’existence du Togo chéri, l’or de l ‘humanité ».

Le Togo traverse une crise depuis les premières manifestations du PNP le 19 août dernier pour exiger le retour à la constitution de 1992.

Plusieurs partis politiques ont ensuite rejoint le PNP, formant ainsi une grande coalition. Ce regroupement de 14 partis a organisé de grandes manifestations ces derniers jours, notamment celles des 6 et 7 septembre. A l’intérieur du pays, plusieurs incidents ont été enregistrés. Au total quatre morts sont enregistrés, selon un bilan officiel.

L’opposition a appelé à de nouvelles manifestations mardi, mercredi et jeudi. De son côté, le gouvernement a averti vendredi dernier, qu’il prendra des « dispositions idoines pour faire revenir le calme ». FIN

Edem Etonam EKUE

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