Crise au Togo : Des « recommandations » bientôt soumises au prochain sommet de la Cédéao

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) ont instruit ce samedi à Lomé, la commission de l’Institution à « prendre toutes les dispositions pour apporter son appui » aux facilitateurs et de « proposer des recommandations qui seront soumises au prochain sommet de la conférence des chefs d’Etat ».

Au total dix chefs d’Etat ont pris part à un sommet extraordinaire à Lomé, assises axées sur la crise en Guinée-Bissau.

Dans un communiqué rendu public à l’issue de ce sommet, les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée ont été désignés en qualité de « facilitateurs ». La conférence des chefs d’Etat les a encouragés « à intensifier leur effort pour aider le gouvernement et les acteurs politiques togolais dans la réalisation des réformes constitutionnelles dans le respect des délais légaux des normes et principes de la démocratie et de l’Etat de droit ».

Les chefs d’Etat ont invité « instamment tous les partis politiques et la société civile togolaise à s’abstenir de tout acte de violences et de tout agissement susceptible de constituer une menace à la paix et à la stabilité du Togo et de la région ».

La coalition a décidé de reprendre ces marches cette semaine, manifestations non autorisées par le gouvernement. Étalées sur trois jours (mercredi, jeudi et samedi), ces manifestations n’ont pu se dérouler, les points de rassemblement fortement bouclés par des forces de l’ordre. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont été notés mercredi et samedi dans certains quartiers de Lomé et à l’intérieur du pays.

Ce samedi, des leaders de l’opposition ont crié avoir été séquestrés par des forces de l’ordre, alors qu’ils étaient en pleine séance de travail à leur siège.

Rappelons que le Togo traverse depuis début août dernier, une nouvelle crise avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table.

Démarré le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, le dialogue n’a connu que trois séances : 19 février, 23 février et 23 mars.

Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015. FIN

Junior AUREL