Crise : Kodjo Agbéyomé et ses propositions dont le « rééquilibrage » de la CENI

Agbéyomé Kodjo président du parti OBUTS.

Le parti OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire) de l’ancien Premier ministre a publié ce mercredi, une série de propositions, pour la « mise en œuvre efficace et efficiente de cette la feuille de route » des chefs d’État de Cédéao le 31 juillet dernier à Lomé, pour une sortie de crise au Togo.

Dans un communiqué, le parti de Kodjo Agbéyomé a fait quatre propositions à la classe politique dans une « démarche méthodologique », après une « analyse approfondie de la feuille route ».

Cette feuille de route recommande surtout la tenue des élections législatives le 20 décembre. Les chefs d’État ouest-africains ont également exhorté le gouvernement à procéder à la révision intégrale du fichier électoral en vue de l’organisation de ces législatives. Ils ont également invité le gouvernement et les acteurs politiques à œuvrer en vue de l’adoption des réformes constitutionnelles en prenant le mode de scrutin à deux tours pour l’élection du président de la République, la limitation à deux, du nombre de mandat présidentiel, la recomposition de la Cour constitutionnelle pour notamment revoir sa composition et limiter le nombre de mandat de ses membres et le renforcement du processus électoral. La Coalition de l’opposition boude la Commission électorale nationale indépendante (Céni), exigeant la recomposition de ladite Institution.

Propositions du parti OBUTS

Quatre propositions formulées à l’endroit de la classe politique :

1/ Poursuivre la libération de l’ensemble des prisonniers interpellés et incarcérés, pour des motifs en lien avec les manifestations publiques, organisées par le Collectif des 14 partis politiques de l’opposition, et décharger ainsi leurs familles des contraintes quotidiennes, et autres corvées liées à leur incarcération. Ceci aura l’avantage, de décrisper la situation politique.

2/ Faire Introduire après adoption en Conseil des Ministres, le nouveau projet de loi modificative de la Constitution, à l’assemblée nationale pour son examen en vue de son adoption par le Parlement, notamment sur la limitation des mandats du Chef de l’État, et le choix du scrutin majoritaire à deux tours pour l’élection du Président de la République.

3/Réexaminer le cadre électoral pour y introduire les éléments nécessaires garantissant un scrutin juste transparent et équitable afin de prévenir ou à tout le moins réduire les contestations après la proclamation des résultats.

En opportunité il conviendra de discuter de tous les sujets relatifs aux législatives et les moyens de la sécurisation et de la transmission des résultats pour en assurer l’équité et la transparence.

4/ Rééquilibrer la Composition de la CENI pour la rendre inclusive afin d’éviter de déporter les facteurs de la crise actuelle au lendemain des élections.

Précisons que la CENI poursuit normalement ses activités. Le gouvernement a créé mardi, une « Force Sécurité Élections 2018 » (FOSE 2018) de 8.000 gendarmes et policiers, afin de « maintenir la paix, assurer la sécurité ainsi que la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national avant, pendant et après les élections de 2018 ». FIN

Junior AUREL