Couverture sanitaire universelle au Togo : Des acteurs de la santé réunis vendredi à Lomé pour un forum sur les Médicaments Essentiels et Génériques (MEG)

Une cinquantaine d’acteurs intervenants dans le domaine de la santé se sont réunis vendredi à Lomé pour réfléchir sur la promotion et l’utilisation des Médicaments Essentiels et Génériques (MEG) dans un contexte marqué par une volonté d’aller vers une couverture sanitaire universelle au Togo, a constaté l’Agence Savoir News.

C’est une initiative de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et de la CAMEG-Togo (Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels et Génériques).

Ces acteurs de la santé (Directeurs régionaux de la santé, les ordres nationaux et associations médicales) venus des différentes régions du Togo auront donc à discuter de façon spécifique de la place des MEG (Médicaments Essentiels et Génériques) dans la politique de santé du Togo, des inquiétudes liées à l’utilisation de ces MEG, de leur intérêt dans le financement de la santé, de leur usage rationnel mais aussi de leur disponibilité et de leur accessibilité financière.

Ils seront ainsi, au sortir de ce forum, suffisamment outillés pour recourir et mieux rassurer leurs patients sur l’efficacité et la qualité des Médicaments Génériques.

« Cette rencontre veut mobiliser les acteurs de la santé pour qu’on clarifie les notions liées aux médicaments génériques, qu’on discute des inquiétudes et des incompréhensions des uns et des autres sur ce sujet. Il s’agira de montrer clairement aux prescripteurs et aux patients que le médicament générique n’est ni un médicament de la rue, ni un médicament de deuxième classe qui contiendrait moins de principes actifs pour soigner le patient », a précisé Dr. Mamessilé Assih, Directrice Générale de la CAMEG-Togo.

Dans le fond, le choix et le recours aux médicaments génériques obéit dans le contexte socio-économique togolais à certaines exigences : exigence de qualité, d’accessibilité mais aussi de coût, a pour sa part indiqué Dr. Bernardin Nyansa (Directeur des pharmacies et laboratoires).

« Nous sommes en train d’aller vers la couverture sanitaire universelle.
Et dans cette logique, il convient de faire en sorte que le médicament soit accessible facilement, partout et à moindre coût. Les MEG apparaissent comme un choix, de la politique nationale de santé mais aussi comme un choix de la politique pharmaceutique nationale.

Toutefois, Puisque cela suscite des inquiétudes, il nous faut nous réunir pour voir l’efficience de ce choix là », a-t-il ajouté.

Notons que le médicament générique, d’après la Directrice de la CAMEG approchée par Savoir News, est une copie d’un médicament d’origine dont le brevet est tombé dans le domaine public 30 ou 50 ans après sa découverte par un laboratoire.

« Il faut ajouter qu’un médicament qu’il soit de spécialité ou générique est contrôlé et réglementé depuis sa fabrication jusqu’à l’utilisateur final qui est le malade. Ces contrôles sont mis en place pour s’assurer de sa qualité et de son apport bénéfique au malade qui va le prendre. C’est un médicament qui est différent du médicament acheté au bord des rues. Le médicament de la rue est un médicament illicite qui échappe au contrôle. On ne saurait garantir ni son contenu, ni l’état de sa conservation, ni sa qualité ou innocuité », a souligné Dr Assih.

Précisons que la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels et Génériques (CAMEG-Togo) est une structure créée en 1998 par le gouvernement togolais avec l’appui de la Banque Mondiale, de la Coopération française et d’autres partenaires techniques et financiers.

Elle a été restructurée en 2011. La CAMEG-Togo a pour mission d’assurer l’approvisionnement en produit pharmaceutique essentiels des formations sanitaires publiques et privées, aux meilleurs prix et dans le respect des normes de qualité en vigueur. FIN

Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)

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