Coronavirus : Et si un ou deux cas atterrissaient dans une zone sans eau ?

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Lavage des mains

Depuis l’apparition du coronavirus, l’une des mesures barrières prônées par nos autorités est le lavage des mains. Le monde entier a déjà enregistré plus de 18.000 morts. L’Afrique a enregistré 2.137 cas d’infection dont 62  décès, selon le bilan publié mardi soir par l’AFP.

Au Togo, le site d’informations officielles, dédié au Covid-19 affiche ce mercredi, 23 cas d’infection dont 1 guéri. Aucun décès signalé.

De par le monde entier, les autorités ne cessent de sensibiliser les populations sur les mesures barrières et d’insister sur le lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon. L’eau se retrouve aujourd’hui être une alliée de taille dans la lutte contre cette pandémie dont on ne sait pas encore tout. La mesure implique cependant la disponibilité et une bonne répartition des ressources hydriques surtout au Togo.

 

Mais comment gérer des cas de coronavirus dans une zone où il n’y a pas d’eau?

C’est la question que bon nombre d’observateurs se posent en cette période cruciale où le lavage des mains est l’une des mesures barrières salutaire contre la pandémie qu’est aujourd’hui le Covid-19. Et si un cas atterrissait dans une zone non desservie en eau (potable) ?

« Ce n’est pas notre souhait, mais ça va créer une psychose, car le nombre de personnes infectées sera élevé. Il suffit d’un éternuement ou d’une toux, pour contaminer plusieurs personnes à la fois. Cette pandémie doit permettre à nos dirigeants de réfléchir sérieusement à la situation. L’eau, c’est la vie. Mais plusieurs localités n’en disposent pas qui soit suffisamment potable pour vraiment se laver les mains », s’indigne un responsable de société.

Pour Charlotte de Souza (esthéticienne), le manque d’eau est un frein à la guerre contre le Covid-19, et les populations vivant dans cette situation sont en danger.

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« L’eau fait partie des armes les plus basiques dont tout peuple doit disposer pour se protéger contre ce virus. Si jamais le coronavirus atterrissait dans une zone sans eau, ce sera la catastrophe. La ressource en eau devrait être la chose la mieux partagée. Mais chez moi à Gbentchal (dans la préfecture de Kpendjal), il est très difficile d’en trouver. C’est touchant, de voir et de constater qu’à ce siècle, des femmes doivent parcourir de longues distances pour avoir de l’eau, une eau non potable ».

Aujourd’hui, près de « trois milliards de personnes dans le monde » ne disposent d’ »aucun moyen pour se laver les mains », afin de mener à bien la « lutte contre le coronavirus », indique les Nations Unies.

Au Togo, le taux d’accès à l’eau potable est d’environ 70%  (en 2019). Ce qui sous-entend qu’environ 30% de la population ne dispose pas encore d’eau (potable) en cette période de pandémie liée au coronavirus, où le lavage des mains se révèle être l’une des mesures d’hygiène efficaces contre la propagation du Covid-19. FIN

Ambroisine MEMEDE