Congrès sur la diversité et la cohabitation: Savants, intellectuels et de dignitaires religieux en croisade contre le terrorisme sous l’égide de la Ligue Islamique mondiale

Congrès sur la diversité et la cohabitation : Savants, intellectuels et de dignitaires religieux en croisade contre le terrorisme sous l’égide de la Ligue Islamique mondiale

La ville de Durban a servi de cadre à la Ligue Islamique mondiale d’organiser un congrès qui a vu la présence d’éminentes personnalités au rang desquelles des savants, intellectuels et dignitaires religieux.

Le thème central autour duquel se sont focalisés les travaux est la lutte contre l’extrémisme religieux, la haine et le terrorisme.

Ce congrès qui s’est tenu devant l’un des fils du Président Sud-Africain Jacob Zuma aura le mérite d’avoir mis côte à côte autour d’une même table, les leaders d’autres religions en vue de réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre pour bouter hors de nos sociétés le terrorisme.
Un rapport de fin de congrès a été publié et nous vous en proposons lecture.

Durban – Afrique du Sud

Le Secrétaire Général de la Ligue Islamique Mondiale, Docteur Mohammad Ibn Abdoul Karim Al Issa demanda aux savants et aux intellectuels de s’opposer aux foyers de haine. Il souligna l’importance pour les peuples lucides, les représentants religieux, les savants, les intellectuels, les institutions éducatives et les tribunes d’influence de combattre cette haine qui fût à l’origine de nombreuses tragédies et de conflits armés.

Tels étaient les propos du Secrétaire Général, lors de ce Congrès organisé par la Ligue dans la ville sud-africaine de Durban sur « la cohabitation sociale et la diversité religieuse » en présence de personnalités du secteur gouvernemental, du secteur privé, de représentants religieux, d’intellectuels et également de M. Edward Zuma, fils du Président de la République, du prêtre Seebo Mateto, directeur du département d’affaires religieuses au conseil des ministres de la région du KwaZulu-Natal et représentant officiel du premier ministre, de madame Fawzia Peer (maire de Durban), de M. Imbanza (premier prêtre de l’église de Nazareth) et d’un nombre de représentants de la religion judaïque avec à leur tête Rabbi Hillel Avidan.

Un grand nombre de savants et de représentants d’organisations internationales, étaient aussi présents.

Lors de son intervention, le Secrétaire Général expliqua que l’extrémisme avait profité du phénomène de haine qui participa à soutenir ses théories et lui permit d’accroître le nombre de ses adeptes. Ceci, car les terroristes ne cessent d’alimenter l’idée selon laquelle ils sont détestés et combattus par tous et lorsque cette théorie prit forme dans les faits, elle leur accorda la légitimité qu’ils recherchaient. C’est pourquoi il est indispensable de lutter contre la haine de toute notre force et en totale conscience de ses dangers, afin que nous puissions vivre en paix.

Docteur Al Issa ajouta que la cohabitation humaine était une nécessité et une fatalité pour laquelle les efforts des personnes sages devaient converger.

Il souligna également que ce congrès, de par son audience variée, a pour intitulé l’amour et la rencontre humaine dans cette belle ville d’Afrique du Sud qui gagna en beauté par sa tolérance et sa cohabitation entre les différentes religions, communautés et idées qui s’unirent dans cette république ouverte à tous avec un certain nombre de musulmans.

Il exprima sa satisfaction au vu de la liberté religieuse accordée à cette petite minorité qui vit en paix et en harmonie.

Les musulmans en Afrique du Sud représentent un superbe exemple de pratique des principes de l’Islam et de bonne entente avec tous les citoyens qui le leur rendent bien. Ceci s’exprime aujourd’hui clairement dans ce congrès de la Ligue Islamique Mondiale à l’invitation de laquelle les différents représentant religieux de ce pays tolérant répondirent rapidement et lui firent l’honneur d’assister en grand nombre ce soir.

Le Secrétaire Général ajouta que la fatalité de la cohabitation humaine n’a été saisie que par peu de personnes malgré les leçons de l’histoire et ses tragédies consécutives. En effet, la lutte humaine résulte, dans la plupart des cas, d’une lutte des idées et des convoitises politiques pour lesquelles les religions furent utilisées pour cacher leurs intérêts matériels.

Docteur Al Issa expliqua que toute opposition à l’impératifde cohabitation représentaitune des causes de la lutte des civilisations qui engendra de nombreuses guerres et tragédies. Il mentionna également que l’une des causes de ce conflit résidait dans la négligence du rôle de l’éducation dans l’adoption de mesures positives visant à développer la capacité d’analyse et la pensée critique chez les nouvelles générations, loin du conditionnement et de l’apprentissage aveugle.

Au contraire, il est impératif d’enseigner aux plus jeunes la manière deraisonner et de choisir, loin de tout conditionnement négatif qui les transforme en proies vulnérables à une instrumentalisation qui passe par une influence amplifiée, par une provocation des sentiments ou encore par la pensée de masse qui agit sur l’inconscient. Tous ces moyens sont de nature à produire de la haine et à attiser les conflits religieux, idéologiques ou civilisationnels à la base d’une rivalité, d’un fanatisme et d’un extrémisme qui ne profitent à personne.

Le Secrétaire Général évoqua ensuite l’une des causes du conflit qui réside dans le refus du changement.Il expliqua que lorsque un être humain s’habituait à un comportement ou un système de pensée donné il aura besoin d’une éducation consciente et d’un environnement mûr afin de pouvoir accepter les idées et les opinions positives étrangères et ne pas les rejeter du simple fait qu’elles n’appartiennent pas à sa culture. L’ouverture aux autres et l’étude de leurs idées reflète le niveau de conscience de la personne ainsi que la qualité de son environnement éducatif.

Il ajouta que le renfermement sur soi et le manque d’ouverture aux autres faisaient partie des principales causes du conflit, soulignant qu’il était nécessaire de lire les opinions des autres en toute objectivité, de leur vouloir le bien, d’échanger les idées et de douter de l’exactitude de nos opinions avant d’accuser celles des autres car nul n’est parfait et que la vérité devait être présentée aux personnes objectives avec des arguments concrets et convaincants.

Docteur Al Issa déclara ensuite : « Oui. Nous devons tous lire les idées des autres en toute objectivité sans que la haine, la partialitéou les intérêts matériels nous empêchent de voir la vérité. Il est important que nous enseignions cela, surtout aux jeunes. Vous serez peut être surpris si je vous disais que certains politiciens ont bien plus besoin de cela que les autres…

Il est aussi important de comprendre que les opinions ne peuvent être imposées. Il est uniquement possible de les rapprocher par le dialogue afin d’en convaincre autrui, de tenter de les comprendre et de s’entraider dans le cadre de leur valeurs communes et de leurs objectifs humains ».

Il a rajouté : « Le fait de se renfermer sur soi religieusement et idéologiquement engendre la haine, l’extrémisme et l’islamophobie. La logique pragmatique dans sa version négative à une grande importance dans le fait d’outrepasser la logique éthique et morale, et de surcroit la vérité humaine.

Le Secrétaire Général demanda de lutter contre le mal présent chez certaines personnes sans éducation religieuse. Sachant que la plus grande responsabilité revient à l’environnement familial, aux programmes d’éducation et aux institutions d’enseignement censées être au premier rang du combat contre cette animosité présente chez certaines personnes, en rappelant qu’ALLAH, le Très-haut a envoyé les Prophètes pour réformer cette tendance et faire progresser l’humanité, dans la mesure où le Prophète Mohammad (paix et bénédictions d’ALLAH sur lui) dit : « J’ai été envoyé pour parfaire les bons comportements ».

Ce texte et bien d’autres prouvent bien que le message de l’Islam est complémentaire aux bases religieuses éthiques précédentes.

Le Secrétaire Général fit remarquer que certaines personnes n’avaient pas véritablement compris la règle universelle du Créateur en matière de diversité et de pluralité. Il est donc nécessaire d’en profiter de façon à établir l’entraide, la coexistence, la tolérance et l’amour entre nous. Il précisa que l’Islam était ouvert à tous et qu’il passait outre les divergences et respectait tout le monde. Les textes de l’Islam appellent au dialogue, à la paix, à l’entente et confirment que les différences sont le propre du genre humain et de cet univers dans la mesure où il est impossible que tout le monde suive une voie unique et adopte un seul point de vue.

Al Issa rappela que l’Islam soutenait que les opinions, les convictions, les religions, les écoles de jurisprudence ne pouvaient être imposées par la force mais par le dialogue, en expliquant, par le travail, l’entraide dans les dénominateurs communs et les objectifs humains que l’Islam appelait à la tolérance, la coexistence, le respect des droits de l’homme dans tout ce qu’ils comportent comme respect de la dignité humaine. Et parmi le texte le plus connu à ce sujet figure la parole d’ALLAH (traduction rapprochée) :
« Nous avons certes honoré les enfants d’Adam. »

Il ajouta : « Les textes religieux confirment cette règle essentielle qui veut que la divergence avec autrui ne légitime pas le délaissement de l’éthique requise, et ce, dans la mesure où l’Islam est une religion révélée comme miséricorde pour l’humanité tel qu’ALLAH le dit de son Messager (paix et bénédiction d’ALLAH sur lui), selon le sens des Versets : +Et nous ne t’avons envoyé que par miséricorde pour les monde ».

Précédemment nous avons rappelé que l’Islam était venu pour renforcer les bons comportements et les bases religieuses précédentes. Ceci étant, il est aussi venu avec de nouvelles lois qui lui donnent la particularité de pouvoir s’adapter à toute époque et tout lieu car il parachève les religions révélées. De même, l’Islam considère que le meilleur des hommes est celui qui est le plus bénéfique aux autres et cela englobe tout le genre humain.

Docteur Al Issa affirma que cette rencontre s’inscrivait dans le contexte le plus propice à la tolérance et à l’ouverture, en République d’Afrique du Sud.

Ce pays qui fit de l’oppression raciale des leçons historique dont le monde entier profite en matière de cohabitation nationale et de tolérance religieuse.

Il souligna également le fait que chacun se devait de contribuer à sauver le monde du choc des civilisations, de respecter les avis différents, de les comprendre et de promouvoir la complémentarité des êtres humains afin qu’ils puissent vivre en paix.

Le Secrétaire Général conclu en confirmant que le rôle de la Ligue était de renforcer ce comportement évoqué durant le congrès et d’œuvrer pleinement à sa propagation.

En parallèle à cette visite, le Secrétaire Général accompagné de Mr. Edouard Zuma, le fils du Président de la République, posa la première pierre de l’agrandissement du dispensaire pour les soins des yeux de l’Organisation Internationale du Secours Islamique rattachée à la Ligue dans la ville de Durban, ainsi que la première pierre de la construction d’une école et l’inauguration de projets de forage de puits dans la province du KwaZulu-Natal.

Al Issa visita aussi le centre Nour pour les non-voyants à Durban, le centre islamique Abou Darda, où il rencontra les responsables et les membres qui lui firent une présentation et où il donna un certain nombre de conseils et de recommandations.