Communion fraternelle : Le groupe Azélé Gakpo a égayé le public dans le Moyen-Mono

Le groupe folklorique Azélé Gakpo a égayé tout le Moyen-Mono, pour sa première sortie dans la localité. Tout un répertoire de chants et danses liés à la tradition a été revu. La prestation a été suivie d’une marche procession et une réjouissance populaire.

Etaient présents, les honorables Albert Howanou et Mme Christine Agnélé Mensah et et le Consul Victor Sossou.

Cette initiative qui visait à renforcer la communion fraternelle entre les habitants des différentes quartiers du canton de Tohoun, a permis aux populations locales, de chanter, danser et de vivre des moments inoubliables. C’était également l’occasion de transmettre à la jeune génération, les valeurs culturelles et traditionnelles chères à la localité.

Il s’agissait notamment pour les organisateurs, de sensibiliser et d’instruire la jeunesse sur certaines pratiques liées la protection de la population, la sauvegarde des us et coutumes, notamment le mariage et la vie du couple, jusqu’à présent ignorées de la génération naissante.

Sous un apatam, on pouvait voir des femmes toutes vêtues de même tenue, castagnettes en mains alignées sous forme de rectangle pour une prestation de qualité.

Non loin, un autre groupe composé uniquement de femmes dit (Hassino) installé au milieu, qui livrait à l’assistance, le répertoire de la prestation, tandis que les hommes formaient un cercle contigu au rectangle, et jouaient une dizaine de tam-tams disposés l’un après l’autre. L’un d’entre eux, muni d’une baguette, faisait office de maestro entre les groupes, rythmant les mouvements des acteurs.

Des prestations de qualité, tout un répertoire visité

Pour l’occasion, la prestation a été de qualité : chants d’amour, de mariage, d’éducation, d’incitation à l’obéissance des jeunes et une vie de foyer exemplaire, suivis de danses simples appelées « Tumehoué » (danse qui fait appel aux mouvements des épaules et la poitrine…).

Des chants et danses sur l’attirance sexuelle au sein du couple, en passant par la traditionnelle « Agbadja » (danse typique de la localité), ont été exécutés, mettant ainsi en compétition, jeunes femmes, hommes et vieux, dans une remarquable symbiose pour la transmission de l’histoire des peuples Adja. Il s’agissait surtout d’une série de démonstrations exhibant la virilité, la force, et l’autorité de l’homme.

Selon Azondjagni Désiré et Akakpo Todeme l’un des fondateurs du groupe folklorique « Azélé Gakpo », son groupe a été en 1958 par les princes de la famille royale Pihoun, très proche du dieu Adja (Togbui Agni) qui, à travers danses et chants traditionnelles, semaient la joie, le bonheur et prospérité dans les familles.

Le groupe fut instrument de consolation et de restauration du tissu familial, pour les membres de la famille royale ayant perdu des proches.

« Nous voulons rénover ses pratiques dans l’esprit de la génération présente, afin de pérenniser l’histoire, montrer la manière d’attirer la pluie pendant la saison sèche ».

Selon eux, l’appellation «Azélé Gakpo» vient de la protection mystique qu’accordent les dieux aux membres du groupe, contre les envahisseurs, les destructeurs des villages, des clans et des populations… FIN

De Tohoun, Manu MESSAN

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