Commercialisation du café et du cacao 2018/2019: « Les exportations frauduleuses ne seront plus tolérées » (Mme Legzim-Balouki)

Mme Legzim-Balouki (au milieu), lors de la cérémonie.

« Les exportations frauduleuses ne seront plus tolérées » à partir de la campagne de commercialisation du café et du cacao 2018/2019, a averti Mme Bernadette Legzim-Balouki (ministre du commerce et de la promotion de secteur privé).

C’était à l’occasion du lancement de la campagne de commercialisation de ces deux produits ce vendredi au siège de l’Institut National de Formation

Agricole (INFA) de Tové. Ont assisté à la rencontre, plusieurs acteurs exerçant dans le secteur notamment des membres du Comité de Coordination pour les Filières

Café et Cacao (CCFCC) et du Conseil Interprofessionnel des filières Café et Cacao du Togo (CICC-Togo).

Les Représentants des Organisations paysannes et acteurs des filières café et cacao, étaient aussi présents.

Le café et le cacao occupent dans la production agricole togolaise, respectivement le 2ème et le 3ème rang après le coton et contribuent à la formation de 1,4% de la richesse nationale et 5,5% du secteur agricole. Les deux produits sont cultivés par 31.203 producteurs pour une superficie de 38.058 hectares de café et 20.183 hectares de cacao selon le recensement de la  Direction des statistiques agricoles, de l’informatique et de la documentation (DSID) de l’année 2017.

Mme Legzim-Balouki (au milieu), lors de la cérémonie.

Ces dernières années, l’environnement de la production et de la commercialisation du café et du cacao au Togo est marqué par une meilleure organisation des différents acteurs desdites filières avec la création en 2014, du Conseil Interprofessionnel des filières Café et Cacao du Togo (CICC-Togo) qui regroupe quatre familles professionnelles à savoir les producteurs, les transformateurs, les acheteurs et les exportateurs.

Certaines structures de l’État, la Société civile et des partenaires en développement, apportent leur appui-accompagnement aux producteurs et à leurs organisations en vue de l’amélioration de la production du café et du cacao en quantité et en qualité.

Ainsi, des « progrès importants ont été enregistrés dans le développement des filières café et cacao au Togo grâce à l’action conjuguée des différents acteurs impliqués », a souligné Mme Legzim-Balouki, mais « il existe des contraintes majeures qui fragilisent les deux filières et qui constituent des défis à relever » au niveau de la commercialisation et de la transformation.

Au niveau de la commercialisation, la ministre a mis l’accent sur deux éléments : les exportations non contrôlées et le non-respect de la réglementation en vigueur.

Vue partielle de l’assistance, lors de la cérémonie.

Elle a appelé l’attention de tous les acteurs intervenant dans le secteur (privés et publics) sur le «strict respect des nouvelles dispositions convenues au cours des différentes rencontres des commission ».

« Pour une bonne traçabilité des flux des exportations, le dispositif de suivi des exportations et de maîtrise des statistiques mis en place par le CCFCC s’impose aux exportateurs régulièrement enregistrés pour la commercialisation de café et de cacao au Togo», a précisé la ministre.

« Il est important de rappeler à tous les acteurs que les exportations frauduleuses ne seront plus tolérées à partir de cette campagne. Des instructions fermes seront données à cet effet au CCFCC pour sanctionner les auteurs du non-respect des engagements pris sur l’honneur dans le dossier d’enregistrement au titre de la campagne 2018-2019 », a-t-elle martelé.

Par ailleurs, Mme Legzim-Balouki a salué des « initiatives intéressantes » développées par les sociétés  Café des Grand Plateaux, Café des Moines, Café de Kouma, et la coopérative Choco Togo — toutes membres de l’Association des Transformateurs de Café et de Cacao du Togo (ATCC) — dans le cadre de la promotion de la consommation du café et du chocolat togolais. FIN

Edem Etonam EKUE