Démarrée lundi, la première réunion du comité de suivi de la Cédéao s’est achevée ce mardi, le processus électoral en cours, en vue des législatives notamment la question de la Céni ayant occupé tout le débat, selon les émissaires des facilitateurs.
Les élections législatives sont théoriquement prévues le 20 décembre prochain, comme l’a recommandé la feuille de route de la Cédéao. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) — boudée par la coalition de l’opposition — poursuit ses activités.
« C’est la question du processus électoral qui s’est posé avec une certaine acuité, parce que la coalition de l’opposition estime que le processus se déroule sans elle, parce qu’elle exige notamment la recomposition de la Céni pour qu’elle soit plus inclusive pour une élection plus transparente, plus ouverte et plus crédible », a déclaré à la presse à la fin des travaux Tibou Kamara (représentant du président Guinéen).
« C’est une préoccupation que partage également la majorité au pouvoir. Il est de notre devoir de contribuer à ce que la Céni connaisse la recomposition souhaitée par toutes les parties, de manière à ce qu’elle contribue à renforcer le processus électoral, à ramener la confiance en son sein et surtout assurer une participation plus effective de l’opposition à ce processus », a-t-il souligné.
Mais M. Kamara a rassuré: « La question de la Céni trouvera une solution, lorsque nous ferons le compte rendu aux deux facilitateurs (les présidents ghanéen et guinéen) ».
Du côté du gouvernement et de la majorité, les discussions se sont déroulées dans un « esprit de convivialité et de respect mutuel ».
« Nous sommes face à des enjeux politiques importants, et il est raisonnable qu’il puisse y avoir des divergences de point de vue sur certains points. Mais la réunion a permis d’avancer », a affirmé Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique).
« Quelles que soient les préoccupations qui sont exprimées, les organes et les Institutions du pays continuent de fonctionner. Nous allons faire en sorte que le processus soit le plus inclusif et le plus consensuel possible », a-t-il souligné.
Mais pour la coalition de l’opposition, rien n’a bougé depuis hier.
« Tout est remis entre les mains des facilitateurs. Car le comité de suivi a dit qu’il n’a pas compétence à traiter nos questions notamment celle relative à la Céni », a confié Jean Pierre Fabre (chef de file de l’opposition).
Pour l’instant, la Cédéao a désigné 20 observateurs électoraux, 2 experts électoraux ainsi qu’un conseiller en matière constitutionnelle et juridique pour appuyer la Céni. Ils prendront fonction le 17 septembre.
« Ces experts viendront accompagner la Céni, aussi bien pour la mise en place d’un fichier fiable que pour l’assistance technique, pour que les opérations se déroulent dans un esprit de confiance et de régularité, pour garantir fiabilité de l’ensemble du processus », a expliqué Tibou Kamara (Ministre d’État, Conseiller spécial du président guinéen, ministre de l’industrie et des PME). FIN
Emile Eyonam KOUTON
