Colloque international sur la gestion des transitions politiques et lutte contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest : Fin des travaux à Lomé, des recommandations pertinentes

Robert Dussey (à droite), à la clôture du Colloque

Les experts et scientifiques venus du Togo, d’Afrique et d’Europe au colloque international sur la gestion des transitions politiques et renforcement de la résilience face aux extrémismes violents (cas de l’Afrique de l’Ouest) se sont séparés ce dimanche, après d’intenses travaux qui ont accouché de plusieurs recommandations.

Les débats ont été clôturés par Prof. Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des togolais de l’extérieur.

Démarré samedi dans la capitale togolaise, ce colloque vise à partager des réflexions et expériences sur : l’évolution des dynamiques sécuritaires dans le temps en Afrique de l’Ouest ; les forces et faiblesses des différentes approches adoptées par les pays et les organisations internationales pour faire face aux menaces liées aux extrémismes violents et au terrorisme ; l’imbrication des défis politiques de gouvernance et ceux sécuritaires dans le contexte de la lutte anti-terroriste ; les propositions d’une meilleure action efficace, efficiente et coordonnée pour protéger l’Etat et les populations civiles des actes de violence et de terrorisme ; l’approche réaliste de la gestion des transitions politiques dans un espace structurellement sous menace.

La table d’honneur, lors de la clôture du colloque

A l’issue des travaux, des recommandations pertinentes ont été formulées et serviront de base pour le prochain sommet de haut niveau prévu le 21 avril à Lomé.

Comme recommandations :  renforcer la stratégie de gouvernance économique et de développement dans les États, renforcer la stratégie de la gouvernance constitutionnelle et politique dans la perspective de la prévention du phénomène de l’extrémisme violent en cas d’extrémisme violent dans les transitions politiques, diversifier la collaboration avec tous les acteurs au niveau national mais également au niveau international, restructurer et mettre en place des stratégies et des agendas au niveau des institutions internationales qui cadrent avec les exigences politiques et économiques de la gouvernance des transitions puis insister sur la collaboration transfrontalière entre les États en froid aux extrémismes violents dans le cadre de la gestion des transitions politiques.

« Toutes ces recommandations salutaires et opportunes les unes que les autres constituent des précieux apports qui serviront de base des travaux de la prochaine conférence internationale de Lomé sur les Transitions politiques et la lutte contre le terrorisme au Sahel et dans la région de l’Afrique de l’Ouest prévue pour le 21 avril de cette année », a indiqué Prof. Dussey.

En temps de tourmente et d’incertitude, a-t-il relevé, « comme celui dans lequel se trouve notre région Ouest africaine aujourd’hui, il y a urgence, l’urgence de la pensée et vous aviez contribué à relever ce défi durant ces deux jours ».

Prof. Adama Kpodar, lisant les recommandations

« Je pense que toutes transitions de cette nature sont des moments d’incertitudes. Il y en a encore dans l’incertitude par rapport à toutes les transitions en cours dans la région qu’il s’agisse du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée. C’est un point central donc il faut accepter que les transitions soient des moments d’incertitudes », a souligné Dr Gilles Olakunle Yabi (Directeur exécutif du Think Tank Wathi).

De son côté, Dr Paul-Simon Handy (Directeur régional par intérim et représentant auprès de l’Union africaine et de l’Afrique de l’Est) a montré que ce colloque est une « initiative originale saluée par tous et qui démontre certainement une volonté du gouvernement du Togo de prendre en main l’initiative dans une région qui est troublée et qui a besoin de leadership ».

Rappelons que l’organisation du colloque s’inscrit dans la droite ligne de l’engagement du Togo sur les questions de paix, de sécurité et de stabilité régionales dont l’un des récents faits marquants est l’élaboration, au cours du deuxième semestre de l’année 2021, d’une stratégie de lutte antiterroriste et de préservation de la paix et de la stabilité au Sahel. Dans le cadre de cette Stratégie, le Togo entend relever le niveau de sa contribution au service de la paix et de la stabilité régionale. FIN

Bernadette AYIBE