Une centaine de jeunes togolais ont entamé ce vendredi à Lomé, deux jours de conclave afin de mieux cerner les enjeux du sommet sur le climat (COP 21), prévu du 30 novembre au 11 décembre à Paris, a constaté l’Agence Savoir News.
Les débats ont été lancés par M. Tokoro Adjignon, directeur de cabinet du ministère de l’environnement et des ressources forestières.
Étaient aussi présents à cette cérémonie: Nicolas Berlanga-Martinez (Ambassadeur de l’Union Européenne au Togo), Marc Fonbaustier (Ambassadeur de France au Togo) et Mme Khardiata Lo N’diaye (Représentante Résidente du Système des Nations Unies au Togo).
Après le protocole de Kyoto en 1997, un nouvel accord universel sur le Climat est attendu lors de la COP21 en décembre prochain à Paris. La France, future présidente de la COP21, souhaite mettre en avant les initiatives de la société civile et impliquer au maximum les citoyens dans la préparation de ce sommet.
Au Togo, les conséquences du changement climatique sont visibles et les préparatifs pour la COP 21 s’accélèrent.
Le Togo a notamment publié officiellement sa contribution nationale le 30 septembre dernier. Et c’est dans cette dynamique que six Ongs (Parlement National de la Jeunesse pour l’Eau, Jeunes Volontaires pour l’Environnement, Jeunes Verts Togo, Action/2015, Visions solidaires, OPED-Togo, WEP-Togo) et l’Ambassade de France organisent cette rencontre, baptisée « COP des jeunes ».
Les débats axés sous le thème « la jeunesse togolaise s’engage pour la COP 21 » permettront aux participants de capitaliser les actions menées au Togo en faveur de la jeunesse pour la COP 21, de coordonner la position de la jeunesse togolaise sur le changement climatique et de sensibiliser les jeunes, futurs acteurs de développement au changement climatique.
Selon M. Essokl’nam Pedessi, Directeur Exécutif de Jeunes verts-Togo, le Togo subit de plein de fouet, les conséquences du changement climatique : « alors, l’engagement des pays parties à la convention dans la lutte contre le changement climatique ne saurait suffire face à ce problème mondial ».
« La société civile a un rôle important à jouer. Elle sera à l’honneur lors de la COP 21 à travers l’Agenda des solutions et l’espace génération climat, raison pour laquelle cette rencontre est organisée pour partager nos visions et convictions pour un futur meilleur », -t-il souligné.
Pour M. Tokoro Adjignon, « le véritable défi est pour nous, d’assurer une alimentation saine et suffisante et un approvisionnement en eau potable pour nos populations en expansion, dans uns contexte de dégradation du climat ».
« Pour témoigner une fois encore de sa volonté à prendre part à la lutte engagée au niveau international contre les changements climatiques et à contribuer aux efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le Togo s’est engagé dans le processus de préparation de ses contributions. Pour y parvenir, le gouvernement togolais à travers le ministère de l’environnement et des ressources forestières a bénéficié d’un appui technique dans le cadre du programme de coopération financé par le gouvernement français », a-t-il souligné.
M. Fonbaustier a pour sa part précisé que le changement climatique touche chaque Etat, chaque région, chaque citoyen : « pour lutter contre ce phénomène, il est donc nécessaire d’agir ensemble (tous acteurs confondus : centraux, locaux, publics, privés, nationaux et internationaux). Il convient d’agir durablement et en profondeur partout ».
Ces jeunes en conclave, vont simuler des débats aux Nations-Unies, ils seront sensibilisés sur les enjeux du changement climatique. Ils seront également amenés à apprendre à mener un bilan de gaz à effet de serre et informés des conclusions de deux consultations internationales de la jeunesse sur le changement climatique et sur l’eau.
Précisons que +COP21+ fait suite à la +COP20+ de Lima qui a confirmé que tous les pays veulent aboutir à un accord universel sur le climat à Paris.
L’objectif est de créer une « Alliance de Paris » qui réponde aux défis du changement climatique. Concrètement, il s’agit de (i) contenir le réchauffement global sous les 2°C en atténuant les émissions de gaz à effet de serre et (ii) d’adapter nos sociétés aux dérèglements climatiques et promouvoir un développement sobre en carbone.
La conférence Paris sera l’une des plus grandes conférences internationales sur le climat jamais organisée. L’enjeu est majeur : prévenir un dérèglement climatique qui menacerait nos sociétés et nos économies.
La rencontre devra adopter un accord international qui posera le cadre d’une transition vers des économies bas-carbone. FIN
Abbée DJAGLO/ Rédaction
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