Chef de file de l’opposition : « Celui qui rejette une chose politiquement et après, veut en profiter, a mangé son totem » (Jean Kissi)

Le concept de +chef de file de l’opposition+ continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive au sein de l’opposition. Au lendemain des élections législatives de juillet dernier, certains responsables de l’opposition étaient montés au créneau pour rejeter ce concept, dénonçant le texte portant statut de l’opposition adopté en juin par l’Assemblée nationale.

Au total 53 députés de l’Union des Forces de Changement (UFC de Gilchrist Olympio) et du Groupe Parlementaire Majoritaire (GPM du parti au pouvoir) avaient approuvé cette loi. Le texte qui comporte 30 articles, avait été rejeté par l’opposition.

Selon cette loi, le chef de file de l’opposition est « le premier responsable du parti politique appartenant à l’opposition et ayant le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale ».

« En cas d’égalité de sièges, le chef de file de l’opposition est le premier responsable du parti ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages lors des dernières élections législatives. Le chef de file de l’opposition n’est pas nécessairement membre du parlement », précise la loi.

Au regard des résultats des législatives, le titre de chef de file de l’opposition revient d’office au président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) Jean Pierre Fabre, ce parti ayant obtenu le plus grand nombre de sièges (16 sièges) au Parlement.

« Cette loi est scélérate et nous l’avons condamnée. Celui qui rejette une chose politiquement et après, veut en profiter, a politiquement mangé son +totem+ », a martelé ce mercredi sur une radio privée Jean Kissi, secrétaire national du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition).

« Vous vous souvenez que ce sont des gens qui ont fait sortir ce terme dans un morceau contre Gilchrist Olympio, au lendemain de la signature de son accord avec le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, l’ex-parti au pouvoir devenu Union pour la République /UNIR) », a-t-il souligné.

« Pour une première fois au Togo (en 1994), c’est le CAR qui avait obtenu 36 députés sur 79, soit 45% des sièges à l’Assemblée nationale. Avez-vous jamais vu Me Yawovi Agboyibo (ancien président du CAR et actuel président d’honneur de cette formation politique) réclamer le titre de Chef de file de l’opposition + ? Nous ne pouvons pas admettre aujourd’hui que dans la politique togolaise – avec toutes les trahisons que nous avons connues – des gens mangent leur totem. Ce texte a été rejeté », a ajouté M.Kissi. FIN

Edem Etonam EKUE

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