Traitement post-récolte du cacao haut de gamme au Togo: Bientôt le premier centre à Badou

Echanges entre le consultant, le club des chocolatiers engagés et les producteurs dans une plantation

Les membres du Club des Chocolatiers Engagés en mission au Togo, se sont rendus à Badou (Litimé) dans la préfecture de Wawa pour identifier et valider le site retenu pour l’installation du centre de traitement post-récolte du cacao haut de gamme au Togo.

Cette activité vise à finaliser l’accord de partenariat avec les producteurs de cacao du Togo.

Il s’agit pour le club des chocolatiers engagés, accompagnés de techniciens et ingénieurs agronomes, de faire un inventaire de toutes les tâches à réaliser, de voir comment dimensionner ce premier centre de traitement post-récolte qui sera installé et d’identifier les besoins et les exigences, tout le matériel et toute la formation qu’il faut.

Les membres du Club des Chocolatiers Engagés ont aussi saisi l’occasion de leur présence au Togo pour expliquer aux Unions des coopératives de producteurs de cacao de Wawa ainsi que dans les localités de Kloto et d’Agou, ce qu’est le cacao d’excellence, quels sont les processus de sa production et les exigences qui en sont liées.

En effet, selon les membres du Club des Chocolatiers Engagés, le cacao d’excellence permet de nourrir aussi bien le planteur ou producteur que l’acheteur. L’acheteur, en mettant du prix et les moyens, veut que le planteur change sa vie, améliore ses conditions de vie, celles de sa famille, de son environnement et de tous ceux qui sont autour de lui.

Le club des chocolatiers engagés inspectant le site du centre de traitement post-récolte de cacao

Le périple du club des chocolatiers engagés qui les a conduits dans le Wawa, leur a permis de rencontrer le préfet de la localité à qui ils ont fait part de leurs préoccupations et de leur intention d’installer un premier centre de traitement post-récolte du cacao d’excellence. Le préfet les a rassurés de l’accompagnement des autorités du pays dans ce processus jusqu’à son terme pour le bonheur et l’épanouissement des producteurs du cacao togolais.

Possibilités de valorisation du cacao togolais

Une mission effectuée au Togo du 4 au 9 avril 2021 par le Club des Chocolatiers Engagés (CCE), constituée des maîtres Chocolatiers français, a fait un constat sommaire des possibilités de valorisation du cacao togolais.

C’est ainsi que sous la conduite du ministre du Commerce et de la Consommation Locale, le Comité de Coordination de la Filière Café Cacao (CCFCC) et le Club des Chocolatiers Engagés ont signé une lettre d’intention dans laquelle les deux parties s’engagent à conjuguer leurs efforts pour valoriser le cacao du Togo sur le marché international dans l’optique de procurer aux producteurs de cacao une rémunération élevée, à la hauteur de leurs efforts.

La Délégation de l’Union Européenne au Togo a aussi manifesté un réel intérêt aux conclusions de la mission effectuée par le Club des Chocolatiers Engagés en avril 2021 et souhaite soutenir l’engagement pris par le CCFCC et le CCE.  Aussi a-t-elle demandé au Club des Chocolatiers Engagés d’approfondir l’analyse sommaire faite en avril 2021 par une étude de faisabilité pour la mise en place d’un Centre d’Excellence de traitement du cacao au Togo.

C’est ainsi que parallèlement à la visite du Club des Chocolatiers Engagés un consultant commis, Konan Claude a mené pendant cette période une étude pour établir un pré-diagnostic agronomique sur la culture du cacao dans les zones pressenties notamment les zones de production de cacao.

L’objectif est de déterminer avec précision les conditions de la préfaisabilité pouvant permettre la mise en place d’une phase pilote pour l’établissement d’un Centre d’Excellence de traitement du cacao au Togo sur le modèle des actions et opérations mises en œuvre au Cameroun avec les acteurs camerounais dont le Conseil Interprofessionnel de la filière Café et Cacao et le Club des Chocolatiers Engagés.

Échange entre un acteur de la filière et le consultant

Il s’agit de voir si le cacao produit au Togo répond aux besoins du Club des Chocolatiers Engagés en termes de qualité et de quantité, de respect de l’environnement, de l’utilisation de façon anarchique des enfants et des femmes dans les plantations. Il a été demandé au consultant de faire ce diagnostic de façon à rassurer tous ceux qui se sont engagés dans ce processus de cacao d’excellence et aussi être rassurés que le cacao d’excellence sera produit dans les meilleures conditions pour son achat.

Rencontre avec les différents acteurs intervenants dans le secteur

Dans sa démarche, le consultant a échangé avec les différents acteurs qui interviennent dans la filière cacao, notamment les techniciens agricoles de l’Unité Technique Café et Cacao (UTCC), de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique-Centre de Recherche Agronomique de la zone Forestière (ITRA-CRAF), les transformateurs et les acheteurs (Syndicat Indépendant des Acheteurs de Café et Cacao du TOGO/SIACCTO) et les transformateurs : Choco Togo et Denyigba cacao, les exportateurs (Tan Agro, Yentoumi, Bos Negoce, ETG, Société Maxime Suncao, Société Mao et CECC).      

Il a rencontré aussi les producteurs notamment les sociétés coopératives de producteurs de cacao et les unions de coopératives, la Fédération des Unions de coopératives et la Mutuelle des Groupements de Producteurs de Café et Cacao (MGPCC), les responsables de l’ONG Avenir De l’Environnement  (ADE), le Programme de Promotion du Financement Agricole (ProFinA) de la GIZ qui améliore l’accès des exploitants agricoles et les entreprises des chaînes de valeur agricoles aux produits et services financiers adaptés, auprès des institutions financières partenaires du ProFinA.

Pour Daniel Mercier (chef de la délégation du Club des Chocolatiers Engagés), il s’agit d’amener les producteurs à faire de la cacaoculture susceptible d’améliorer leurs conditions de vie.

« Nous avons besoin du cacao d’excellence. Si vous êtes prêts à les produire, nous aussi nous sommes prêts à les acheter. Travaillons main dans la main pour un cacao d’excellence », a lancé Mercier Daniel. FIN

De Kpalimé, Omer/Rédaction