La rentrée académique 2014/2015 à l’Institut Supérieur de Philosophie et de Sciences Humaines Don Bosco ce lundi a été marquée par une grande célébration eucharistique dite par Mgr Denis Amuzu-Dzakpa archevêque de Lomé et une leçon inaugurale, présidée par Mme Kouméalo Germaine Anaté, ministre de la communication, de la culture des arts et de la formation civique, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Mme Anaté avait à ses côtés, son collègue de l’enseignement supérieur et de la recherche Octave Nicoué Broohm et le Chef canton d’Akodéssewa. Des enseignants et des étudiants étaient aussi présents.
La leçon inaugurale est un acte académique qui marque la rentrée et solennise en quelque sorte, la volonté de commencer et de poursuivre les activités au sein de l’institut. Cet acte officiel est rendu public par son caractère éducatif et social, et marque le début de l’année académique au sein de l’université.
La ministre a, au cours de sa communication, mis l’accent sur des territoires sémantiques, très variés de la notion de parole : le verbe, le logos, le discours et le langage. Mais il faut souligner qu’au-delà de cette variété de termes, chacun de ces concepts véhicule un imaginaire particulier.
Il s’agit d’une communication hautement scientifique assise sur quatre axes : la parole dans l’imagination conceptuel occidental, la parole dans l’imagination conceptuel africain, une approche comparée des imaginaires africain et judéo-chrétien et enfin la problématique de la « palabre ».
Selon le ministre, l’imagination de la communication observée à partir des différentes déclinaisons du concept de parole demeure principalement religieuse, quelles que soient les civilisations et les époques. Par ailleurs la parole possède une dimension ontologique, elle nous constitue, nous lie et nous transcende en même temps.
« C’est une communication hautement scientifique et il faut retenir qu’en comparant l’imaginaire de la parole en Afrique et en occident, on arrive à se rendre compte qu’il y a des similitudes, c’est-à-dire que la parole a toujours une dimension mystique, religieuse et technique. Mais aujourd’hui, on constate qu’il y a une sorte de crise de la parole liée au fait que l’homme n’habite plus sa parole et ses valeurs sont en train de disparaître », a souligné Mme Kouméalo Germaine Anaté.
« Chaque année nous organisons une conférence inaugurale parfois axée sous un thème philosophique ou éducatif qui est donnée par un enseignement ou un spécialiste des domaines scientifiques. Mais cette année, nous avons choisi ce thème compte tenu de la nouvelle filière », a expliqué Rev Dr Alphonse Owoudo, Directeur académique de l’institut.
Notons que pour cette nouvelle rentrée académique, l’ISPSH ouvre une troisième filière en sciences et techniques de la communication, ajoutée aux deux autres ( la philosophie et les sciences de l’éducation) en vue de l’obtention de la licence professionnelle. Les cours débuteront le mercredi 1er octobre prochain.
Rappelons que l’Institut Supérieur de Philosophie et de Sciences est un centre qui vise à donner une formation générale, philosophique et pédagogique dans un souci d’interdisciplinarité aux étudiants religieux, religieuses et laïcs de la sous-région. FIN
En Photo: Mme Germaine Kouméalo Anaté (au milieu) lors de la rencontre
Abbée DJAGLO
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