Ça y est, retour progressif au délestage au Togo, la CEET ayant un manque à gagner qui varie de 10 à 30%

Certains signes ne trompent jamais. On voyait déjà venir la situation, suite à des coupures répétées ces derniers jours de l’électricité dans plusieurs localités du pays dont la capitale. C’est désormais confirmé : le délestage est là, en témoigne le planning de rotation de la fourniture de l’énergie électrique, rendu public mardi soir par la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET).

Et pourquoi une telle situation ? Gnandé Djétéli, le directeur général de la CEET n’est pas passé par quatre chemins : « L’énergie que nous distribuons, nous est fournie par la Communauté Electrique du Bénin (CEB). Le Nigeria envoyait 100 Mégawatts à la CEB et le Ghana envoie 120 Mégawatts. Depuis dimanche, nous n’avons plus rien du Nigeria et le Ghana n’envoie que 50 Mégawatts. Et dans les 50 Mégawatts, le Togo ne prend que 10 Mégawatts ».

« Nos sources de production, notamment Contour Global ont été mises en marche, mais nous n’atteignons pas le niveau qu’il faut pour satisfaire tout le monde. Voilà, le problème crucial que nous avons. De même, la CEB — à cause de la construction du pont sur le Mono à Athiémé — ne pourra pas démarrer la centrale de Nangbéto pour éviter les inondations. Nous sommes dans des situations difficiles, mais je crois que les efforts sont fournis pour qu’on puisse rapidement retrouver la situation normale. Pour l’instant, nous sommes obligés de gérer cette situation et c’est pour cela que nous tenons à présenter nos excuses à la clientèle et en même temps les informer des dispositions prises », a déclaré Gnandé Djétéli, invité mardi soir sur le plateau de la télévision nationale.

Ce dernier a exposé les besoins de la CEET en temps creux, en temps plein et aux heures de pointe.

« En temps normal, nos besoins en énergie électrique : en temps creux, nous avons 130 Mégawatts pour satisfaire toute la population et en temps plein, il nous faut 147 Mégawatts. Et lorsque nous sommes aux heures de pointe (entre 18 et 21H), il nous faut 169 Mégawatts », a expliqué Gnandé Djétéli.

« Au jour d’aujourd’hui, avec nos centrales, Contour Global et d’autres centrales isolées, nous ne sommes qu’à 119 Mégawatts, ce qui fait que le manque à gagner varie de 10 à 30% sur ce qu’il nous faut pour satisfaire toute la population à cet instant », a souligné le directeur général de la CEET.

« Pour remédier à cette situation, d’abord à court terme, il nous faut mobiliser les moyens financiers pour alimenter ces groupes. Si nous prenons Contour Global, la société fonctionne au fuel lourd et les autres centrales qui fonctionnent au gasoil. Alors, il nous faut aussi de l’argent.

« A moyen terme, il faut chercher des solutions de production. Et à long terme, il faut qu’on réfléchisse sur la stabilité de la fourniture de l’énergie dans notre pays », a ajouté Gnandé Djétéli, présentant toutes les « excuses » de la CEET à sa clientèle pour ce « désagrément indépendant » de leur volonté.

Créée le 20 mars 1963, la CEET est une société d’Etat qui a pour mission d’assurer la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique au Togo.

Avec la création de la Communauté Electrique du Bénin (CEB) — appartenant au Bénin et au Togo, chargée de la production et du transport de l’énergie électrique sur l’ensemble des deux territoires — les activités de la CEET se sont recentrées sur la distribution de l’énergie électrique au Togo.

Pour distribuer de l’énergie à sa clientèle, la CEET dispose d’une vingtaine de centrales de production répartie sur l’ensemble du territoire et plus de 4 000 km de réseau moyenne et basse tension. Elle vend une énergie de plus de 450 millions de kWh par an. FIN

Edem Etonam EKUE

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