Burkina: Six « volontaires » civils antijihadistes tués dans l’Est

Six membres des Volontaires de défense de la patrie (VDP), supplétifs civils qui aident les forces de sécurité dans la lutte antijihadiste au Burkina Faso, ont été tués vendredi lors d’un « ratissage » après une attaque dans l’Est du pays, a rapporté samedi un responsable local.

« Le hameau de culture de Touldeni, relevant du village de Koaré situé à 15 km de Fada N’Gourma, a été attaqué par plusieurs dizaines de terroristes lourdement armés », a indiqué le maire de Fada N’Gourma, Jean-Claude Louari, dans un communiqué diffusé samedi.

« Suite à cette attaque, plusieurs équipes des VDP ont engagé des opérations de ratissage. Malheureusement, une de ces équipes est tombée dans une embuscade ayant entrainé la mort de six d’entre eux, un porté disparu et deux blessés », a-t-il précisé.

L’attaque de Touldeni n’ pas fait de victime. Instaurés en novembre 2019, les VDP sont constitués de volontaires civils recrutés pour aider les forces de défense et de sécurité (FDS) dans la lutte antijihadiste.

Ils reçoivent une formation militaire de 14 jours, avant d’exercer des missions de surveillance et de protection. Ils sont équipés d’armes légères ainsi que de moyens de communication et d’observation.

Plus d’une centaine ont été tués au combat depuis janvier 2020. M. Louari a salué le sacrifice de ces VDP qui « nuit et jour, aux côtés des FDS et au péril de leurs vies, veillent sur la sécurité des populations de nos villages ».

Entre le 11 et le 13 septembre, au moins 26 « terroristes » ont été « neutralisés » lors de deux opérations militaires menées dans le Nord du Burkina Faso, selon l’état-major burkinabè.

L’armée avait déjà annoncé le 15 septembre avoir « démantelé une base terroriste » et « neutralisé deux terroristes » quatre jours plus tôt, dans la zone de Tongomayel, dans la province du Soum, toujours dans le Nord du pays.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015.

Le Nord du Burkina est la zone la plus touchée du pays par les exactions jihadistes qui ont fait plus de 1.100 morts et plus d’un million de déplacés, fuyant les zones de violences.

Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.

SOURCE : AFP