Burkina: Les 14 candidats à la présidentielle (Présentations)

– Roch Marc Christian Kaboré

Né le 25 avril 1957 à Ouagadougou, cet ancien banquier, fils d’un ancien
ministre des Finances, a été un apparatchik du régime du président déchu
Blaise Compaoré avant de passer dans l’opposition dix mois avant sa chute.

Plusieurs fois ministre de Compaoré avant de devenir son Premier ministre
(1994-1996) puis président du parti majoritaire, le Congrès pour la démocratie (CDP) pendant une décennie. Tombé en disgrâce en 2012, il quitte le parti de Compaoré en janvier 2014 et fonde le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) avec d’autres ex-barons du régime Compaoré. Défendant la social-démocratie, il est membre de l’Internationale socialiste.

– Zéphirin Diabré

Né le 26 août 1959 à Ouagadougou. Cet économiste devenu consultant dans le domaine de l’énergie et des mines, a été plusieurs fois ministres de Compaoré.

Ancien président du Conseil économique et social, il a embrassé ensuite une
carrière à l’international en 1997. En 2011, il fonde l’Union pour le progrès
et le changement (UPC) et obtient dix-neuf postes de députés aux législatives de 2012. Il est alors le chef de file de l’opposition.

– Me Bénéwendé Stanislas Sankara

Ancienne vedette du barreau, Me Bénéwendé Stanislas Sankara est né le 23
février 1959 à Yako, localité située au nord du Burkina. Originaire de la même
province que Thomas Sankara, le « père de la révolution » burkinabè avec lequel il n’a aucun lien de parenté, Me Sankara est surtout connu pour sa constance dans la défense des idéaux du président Thomas Sankara. Avocat dans des dossiers judiciaires emblématiques comme ceux portant sur les assassinats de Thomas Sankara et du journaliste Norbert Zongo, il a été toujours un opposant farouche au régime Compaoré.

– Ablassé Ouédraogo

Cet économiste a fait une longue carrière à l’international notamment au
Pnud et à l’Organisation mondiale du commerce dont il fut le numéro 2. Né le
30 juin 1953 à Bagaré, M. Ouédraogo a été le chef de la diplomatie de
Compaoré. Il s’était fait élire comme unique député de son parti, Le Faso
Autrement dans la capitale en 2012. Soutenu par une dizaine de petits partis
politiques, ses prises de position tranchées et son franc-parler font souvent
polémique.

– Tahirou Barry

Ce juriste de formation, né le 27 juillet 1975 à Gagnoa en Côte d’Ivoire
est l’un des plus jeunes candidats à la présidentielle (2e participation). Il
est à la tête du Parti de la renaissance nationale (PAREN), bien installé dans
le milieu estudiantin et scolaire.

– Saran Séré-Sérémé

Elle est l’une des deux femmes candidates. Surnommée l' »Amazone du Sourou », cette femme à la taille imposante née le 17 novembre 1968 à Ouagadougou a été une militante dans les mouvements estudiantins pro-sankaristes dans les années 80. Arrêtée et torturée au début des années 90, elle s’était réfugiée au Mali voisin avant de regagner le pays. Diplômée d’administration, Mme Sérémé a été une député du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Compaoré duquel elle a démissionné en 2012. Devenue une farouche opposante, elle a été une des organisatrices de la manifestation des femmes du 27 octobre 2014, prélude des manifestations gigantesques des 30 et 31 octobre 2014 qui ont chassé Compaoré du pouvoir.

– Adama Kanazoé

Né le 28 décembre 1979 à Anyama en Côte d’Ivoire, ce
« publiciste-marketeur », comme il se présente, est le candidat et président de
l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la République (AJIR), il a pris
part activement aux manifestations organisées par l’opposition contre le
projet de modification de la Constitution portée par M. Compaoré. Jamais élu,
il participe à sa première élection présidentielle avec comme leitmotiv « le
pouvoir aux jeunes ».

– Jean Baptiste Natama

Ancien officier de l’armée, M. Natama, originaire de la région de l’est,
est né le 30 août 1964. Il a longtemps travaillé au ministère des Affaires
étrangères avant de quitter l’armée. Il a ensuite rejoint l’Union africaine
(UA) où il a été directeur de cabinet de la présidente de la Commission Mme
Dlamina Nkozisana-Zuma.

– Ram Ouédraogo

C’est le doyen des candidats. Né le 2 janvier 1950 à Agboville en Côte
d’Ivoire, cet économiste a été aussi un impresario. Précurseur de
l’écologisme, il est le fondateur et président du premier parti vert du pays,
le Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF). Ministre de Compaoré dans les années 2000, il a été membre du Front républicain, regroupement de partis qui avait soutenu le projet de modification de la Constitution pour permettre à Compaoré de se maintenir au pouvoir.

– Maurice Denis Salvador Yaméogo

Il est un des fils du premier président de la Haute-Volta (devenue Burkina
Faso), Maurice Yaméogo (1960-1966). Président du Rassemblement des démocrates du Faso (RDF) qu’il a fondé après des brouilles avec son frère aîné Me Hermann Yaméogo (incarcéré dans le cadre du putsch manqué du 17 septembre), il a longtemps vécu en Côte d’Ivoire avant de rentrer en 2000 pour occuper un poste ministériel. IL a lui aussi été membre du Front républicain pro-Compaoré.

– Victorien Barnabé Tougouma

Président du Mouvement africain des peuples (MAP), ce déclarant en douanes né le 11 juin 1973 à Ouagadougou participera à sa première présidentielle à la tête de ce petit parti politique qu’il a fondé en 2011. Il a été président de la Jeune chambre internationale (JCI), section Burkina.

– Boukaré Ouédraogo dit « Tintin »

Opérateur économique, il se présente en candidat indépendant.

– Me Issaka Zampaligré

Avocat inscrit aux barreau du Burkina et des Hauts-de-Seine en région
parisienne, Me Zampaligré est candidat indépendant.

– Françoise Toé

Patronne d’un cabinet d’expert-comptable, Mme Toé a été une compagnonne de lutte du Pr Joseph Ki-Zerbo, l’une des figures intellectuelles des indépendances africaines.

SOURCE : AFP

En Photo: Roch Marc Christian Kaboré