Burkina: La police abat un jihadiste présumé à Ouagadougou

Un jihadiste présumé, qui tentait avec des complices de recruter des jeunes à Kilwin, une banlieue de Ouagadougou, pour les former dans le nord du Burkina ou à l’extérieur du pays, a été abattu dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé la police.

« Hier (samedi) dans l’après-midi nous avons eu la collaboration des populations de Yagma (banlieue nord-ouest de Ouagadougou) qui nous ont fait comprendre qu’il y avait des tentatives de recrutement de jeunes pour les former dans le nord de notre pays (frontalier du Mali et du Niger), peut-être même carrément au-delà de la frontière, afin qu’ils reviennent s’en prendre à nos forces de défense et de sécurité », a déclaré à la presse le directeur général de la police nationale, Lazare Tarpaga.

La police s’est lancé à la recherche de ces recruteurs « et nous avons débusqué +le lièvre+ (le présumé jihadiste, NDLR) que nous avons poursuivi. (…) Nous avons essuyé des tirs, nous avons riposté et nous avons touché mortellement celui qui voulait tirer sur nos hommes ».

De nationalité burkinabè, l’homme âgé d’une trentaine d’années était vêtu d’un jean, d’une chemise à carreaux et tenait à la main une grenade offensive et un sac contenant des téléphones portables et « divers objets », a rapporté un journaliste de l’AFP.

Le pistolet automatique avec lequel il aurait ouvert le feu sur les policiers était à ses côtés.

Selon la police, le jihadiste présumé était à bord d’un véhicule Mercedès immatriculé au Burkina avec trois autres personnes qui ont pris la fuite et sont recherchées.

Une carte d’identité appartenant à un Touareg aurait été retrouvée dans la voiture abandonnée dans une habitation du quartier de Kilwin.

« Nous félicitons la population pour sa collaboration et nous les appelons à continuer à toujours collaborer avec nos forces de défense et de sécurité pour qu’ensemble nous puissions lutter contre ces terroristes », a déclaré la procureure de Ouagadougou Maïza Sérémé.

« Nous avons un sac qui contient des portables et différents effets que nous allons exploiter pour essayer de retrouver les ramifications avec les différents complices qui se trouvent à l’extérieur et à l’intérieur du pays », a-t-elle ajouté.

« Les forces de défense sont à leur trousse (…) Tout est sous contrôle », a assuré le ministre chargé de la sécurité intérieure Simon Compaoré.

Longtemps préservé des attentats, le Burkina Faso, pays sahélien pauvre d’Afrique a été victime d’une attaque terroriste le 15 janvier 2016.

Un commando de trois assaillants avait tué 30 personnes et fait 71 blessés dans le centre de Ouagadougou.

SOURCE : AFP

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