Braquages au Togo: Le général Yark prend le taureau par les cornes

Le général Yark Damehame

Au total 42 cas de braquages ont été enregistrés au Togo en 2021, selon le bilan sécuritaire dressé par le ministère de la sécurité. Le second semestre de l’année 2021 seul, a enregistré 24 cas de braquages avec des victimes et d’importantes sommes d’argent emportées par les braqueurs.

Déjà l’année 2022 a enregistré son premier cas de braquage dans la matinée de mardi. La scène s’est déroulée non loin de l’UTB circulaire. Les malfrats ont réussi à emporter plusieurs millions de F.CFA.

La plupart des braquages sont opérés par ces malfrats sur des individus, à la sortie des banques, après une importante opération.

Plusieurs fois, le ministre de la sécurité a invité les opérateurs économiques à solliciter les services des agents des forces de l’ordre, en cas d’une grosse opération à la banque.

Cette fois-ci, le général Yark Damehame a tapé du point sur la table et s’est adressé directement aux responsables des banques.

« Si un opérateur économique veut effectuer un retrait important dans une banque, demandez-lui la sécurité. S’il ne l’a pas, vous ajournez l’opération et faites-nous appel », a martelé le général Yark sur le plateau de la télévision nationale.

« Nous avons convié les responsables des banques à une séance de travail vendredi prochain », a-t-il précisé.

Pour le ministre, tout citoyen, de jour comme de nuit, peut solliciter les services de la police ou de la gendarmerie pour l’accompagner à zéro franc : « Nous sommes payés à la fin du mois pour ça ».

Par exemple, a-t-il poursuivi, des gens sollicitent la sécurité pour des veillées et des mariages.

« Mais pourquoi un opérateur économique qui va faire un retrait important à la banque (20, 30, 40… 50 millions et plus) ne peut pas le faire ? Il peut demander au commissariat le plus proche ou à la direction de la police ou de la gendarmerie des éléments pour l’accompagner dans son opération à la banque », a poursuivi le général Yark.

« Un braquage enregistré est un braquage de trop. Il y a parfois des morts ou des blessés. Les braquages sont des faits d’insécurité classique, qui existent dans notre société depuis la nuit des temps. Nous devons continuer à travailler, mais nous avons aussi besoin de nos concitoyens », a-t-il ajouté. FIN

Edem Etonam EKUE