La 14ème Réunion annuelle du ‘Partenariat de Ouagadougou’ (RAPO) s’est ouverte ce mardi 16 décembre 2025 à Lomé par Jean-Marie Koffi Tessi (Ministre de la santé, de l’hygiène publique, de la couverture sanitaire universelle et des assurances) en présence de Mme Marie Ba (Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, UCPO).
Le Partenariat de Ouagadougou (PO) est une initiative lancée en 2011 par neuf pays d’Afrique de l’Ouest francophone (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo) pour accélérer l’accès et l’utilisation des services de planification familiale et de santé reproductive.
L’objectif est de sauver des vies et de soutenir le développement durable grâce à un dividende démographique. A l’horizon 2030, il vise à passer de 1,18 million à 13 millions d’utilisatrices de contraceptifs modernes.
Espace de concertation, de bilan et d’orientation stratégique, la RAPO 2025 permettra de réfléchir sur les stratégies visant un engagement durable en faveur de l’accélération du financement domestique des DSSR, face à la contraction des financements internationaux.
Selon Mme Marie Ba, il s’agit de consolider les progrès réalisés depuis 2011, en termes de Droits de la santé sexuelle, de la reproduction et de la planification familiale, d’identifier les leviers d’action pour les années à venir, tenant compte du contexte de chaque pays.
« Plus de quatre millions de nouvelles utilisatrices de méthodes modernes ont été enregistrées dans les neuf pays membres du PO. Aujourd’hui, maintenir cette dynamique exige des choix stratégiques clairs : renforcer la résilience des systèmes nationaux, consolider et optimiser les financements domestiques, explorer des mécanismes innovants et mobiliser l’ensemble des secteurs, y compris le privé, autour d’une vision partagée », a expliqué Mme Ba.
Pour le ministre en charge de la santé, c’est une co-construction de « solutions durables en matière de santé sexuelle et reproductive ».
« La planification familiale n’est pas un luxe, mais une priorité de développement durable. Accélérer le financement domestique, ce n’est pas seulement augmenter les budgets, c’est affirmer que la santé sexuelle et reproductive est une priorité nationale et régionale. C’est renforcer notre souveraineté sanitaire », a précisé M. Tessi.
La planification familiale : un marqueur de souveraineté
Pour Dr Michel Sidibé (ancien sous-secrétaire général des Nations Unies, Ancien ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali), en accueillant cette rencontre, le Togo fait un choix politique assumé, un choix qui affirme que la santé des femmes et des filles est une priorité stratégique et politique. Pour l’Etat, la planification familiale est une politique d’investissement humain.
« La planification familiale est un marqueur de souveraineté et un levier stratégique de développement économique. Il ne s’agit pas de limiter, mais de choisir le moment, l’espacement et donner à chaque naissance sur notre continent, une chance réelle de réussir », a-t-il précisé.
Il est impératif de repenser nos approches et d’accélérer la transition vers les mécanismes de financement autonomes, durable et ancrée dans la priorité nationale car, à partir de 2026 tous les pays du PO verront une réduction progressive des donations externes de produits de PF, a appuyé Mme Kakan (Représentante résidente de l’UNFPA au Togo),
Notons que ces trois jours permettront une réflexion approfondie sur les mécanismes de financement domestique, les nouvelles formes de partenariat et les leviers permettant de consolider les gains réalisés, tout en répondant aux besoins croissants en DSSR dans la région.. FIN
Ambroisine MEMEDE
