Une vingtaine de professionnels des médias ont pris part ce vendredi 12 décembre 2025 à Lomé, à l’habituel rendez-vous de la branche togolaise du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN-Togo), autour du thème : « Réduction des financements des DSSR/PF : quels effets concrets sur les femmes et les jeunes ? ».
La rencontre a été organisée avec le soutien du Partenariat de Ouagadougou en prélude à la grande messe sur la planification familiale que le Togo abrite du 16 au 18 décembre prochain autour de la question du financement des services de santé sexuelle et reproductive et du planning familial.
« Pour ce rendez-vous, nous avons décidé de réfléchir sur l’impact de la réduction des financement liés aux droits de la santé sexuelle, de la reproduction et le planning familial sur les jeunes et les femmes. La rencontre vient en prélude à la réunion annuelle du partenariat de Ouagadougou sur le financement et sur le plan local. Nous nous demandons comment le Togo gère cette situation, quel impact sur les femmes et les jeunes qui sont une cible directement liée à ces fonds qui se rarifient », a indiqué Ambroisine Mêmèdé (coordonnatrice du REMAPSEN-Togo).
Les échanges ont permis d’outiller les professionnels des médias sur le financement des DSSR à l’ère de la rareté des appuis internationaux, le cadre légal de l’opérationnalisation de ces services et l’état des lieux au Togo.

Quelques conséquences directes de cette rareté des ressources ont été mises en lumière notamment la prolifération des avortements clandestins, les grossesses non désirées et l’augmentation du taux de grossesse en milieu scolaire.
« Nous avons échangé sur le cadre stratégique national en ce qui concerne les DSSR, nous avons parlé du programme que l’Etat et les ONG mènent sur le terrain en matière de DSSR et nous avons partagé avec les journalistes les indicateurs clés dans ce domaine. L’impact concret de ces réductions de financements, c’est l’amplification des grossesses non désirées, les avortements clandestins, les effets sur la sensibilisation au niveau des ONG. Comme approches de solutions, nous continuons à mobiliser les collectivités locales à financer la santé pour que dans leur plan de financement sanitaire, elles puissent avoir des lignes qui appuient les centres de santé en matière de DSSR. Le plaidoyer se fait aussi au niveau de l’Etat pour qu’il puisse améliorer et augmenter son enveloppe par rapport à la planification familiale », a confié Apoté Zekpa (secrétaire Exécutif du Réseau des Champions en plaidoyer pour le financement adéquat de la santé au Togo).
A l’issue de la rencontre, un appel à la mobilisation a été lancé, afin de maintenir les efforts qui ont été faits de nombreuses années en ce qui concerne la SSR/PF. Les professionnels des médias ont été appelés à amplifier la mobilisation et la sensibilisation au niveau national. FIN
Chrystelle MENSAH
