La Grappe des Organisations Féministes du Togo (GOFT) a ouvert ce jeudi 11 Décembre 2025 à Lomé, un atelier de trois jours destiné à renforcer les capacités de ses membres dans la promotion des droits des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre.
Soutenue par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), cette formation marque une étape déterminante pour la faîtière engagée dans l’élaboration de son plan stratégique 2026-2030. Elle regroupe plusieurs organisations engagées pour les droits des femmes, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et l’inclusion des personnes handicapées.
L’objectif général est de renforcer les capacités organisationnelles et techniques des membres de la GOFT en vue de soutenir leur pouvoir d’agir et leur rayonnement au niveau local, national et international.
Dans son intervention, la sénatrice Confort Kabissa-Lamboni et présidente de la GOFT, a salué l’engagement des organisations membres et a souligné l’urgence d’un mouvement féministe plus influent : « Nous devons renforcer notre efficacité opérationnelle pour poursuivre la lutte contre les violences basées sur le genre et défendre les droits des femmes et des filles ».

« Malgré les nombreuses actions menées, nous observons encore une augmentation des violences basées sur le genre. Il est urgent de renforcer notre efficacité pour protéger nos mères et nos sœurs », a-t-elle déclaré, saluant la mobilisation des organisations membres.
La présidente de la GOFT a également montré que ce rendez-vous marque « un tournant important dans la vie de la faîtière », notamment grâce à la validation attendue du plan stratégique 2026-2030 qui définira les priorités pour les cinq prochaines années.
Pendant trois jours, les participantes seront formées sur divers thèmes liés au leadership féminin, à la gouvernance locale, aux droits inclusifs, à la lutte contre les VBG, à la gestion des réseaux d’OSC ainsi qu’aux techniques de communication. L’approche choisie repose sur l’interactivité : travaux de groupes, études de cas, échanges d’expériences et sessions participatives.
L’UNFPA, partenaire technique de la rencontre, a affirmé son engagement à accompagner la structuration du mouvement féministe togolais.
Représentant de l’agence onusienne, Ameyo Letou, chargée de programme Genre et Droits/VBG, a rappelé l’importance d’outiller les organisations locales : « Nous sommes convaincus que ce cadre de formation renforcera vos compétences en leadership et en gouvernance inclusive. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où chaque femme et chaque fille jouit pleinement de ses droits ».
Le gouvernement togolais, également présent, a salué la dynamique engagée par la GOFT. Au nom de la ministre des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Edem Yaovi Nukunu Flagbe (secrétaire général dudit ministère), a réaffirmé l’importance du rôle des organisations féministes dans la mise en œuvre des politiques publiques locales : « La GOFT constitue une avancée majeure pour structurer et amplifier la voix des femmes. Votre contribution est essentielle pour garantir une gouvernance véritablement inclusive dans nos communes ».
Il a également rappelé que la promotion du genre demeure un axe stratégique du gouvernement, sous l’impulsion des plus hautes autorités du pays.
À l’issue de cet atelier, la GOFT espère renforcer son positionnement national et international, améliorer l’impact de ses actions et instaurer une gouvernance interne encore plus transparente et participative.
La validation de son plan stratégique 2026-2030 sera l’un des résultats phares attendus, ouvrant la voie à une nouvelle phase d’action collective en faveur des droits des femmes au Togo. FIN
Bernadette AYIBE
