Faire des droits des femmes un pilier de la RSE : Des journalistes outillés

L'Ambassadeur de l'UE entouré des journalistes et partenaires du projet

Des professionnels des médias ont bouclé ce mercredi 10 décembre 2025 à Lomé, un atelier de renforcement de capacités sur les violences faites aux femmes et aux filles.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Les entreprises s’engagent pour la protection des droits des femmes et des filles » (EP2F), dont l’objectif est de construire des partenariats solides pour faire des droits des filles et des femmes, un pilier incontournable de la RSE au Togo.

Selon Gwilym Ceri Jones (Ambassadeur de l’Union européenne au Togo), la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles doit s’accentuer.

« Les violences sont des blessures profondes, dont les conséquences peuvent être énormes. Il y a eu des avancées, mais les défis restent énormes donc il faut continuer ce travail de sensibilisation et aussi de dénonciation », a déclaré Gwilym Ceri Jones (Ambassadeur de l’Union européenne au Togo).

Pour Mme Degboe Marielle (Coordonnatrice du programme Genre et justice économique à Care Bénin Togo), tout ce qui concerne le droit au travail des femmes  n’est pas respecté.

« Les professionnels des médias sont un acteur clé de la lutte ou de la protection de cette cible. Ils sont le 4ème pouvoir et donc, ont la possibilité de porter la bonne information pour contribuer à ce que les entreprise puissent répondre aux attentes du projet notamment en mettant à disposition de leurs employés, des mesures qui puissent les protéger et les motiver à donner le meilleur d’eux-mêmes au sein de ces entreprises », a-t-elle dit.

Mme Léocadie Gbènahin (GF2D) estime que les droits des femmes et des filles sont de plus en plus bafoués et que les inégalités persistent : »l’inégalité salariale, la jouissance des congés de maternité, les demandes de permission. Ce projet permettra d’attirer l’attention des autorités sur ce fait. Impliquer les médias dans cette action permettra d’avoir plus d’impact et conduira à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des filles. C’est pourquoi nous formons les professionnels des médias sur la RSE qui est peu connue. Cet atelier aboutira à la mise en place d’un réseau thématique qui accompagnera les activités liées à la thématique », a-t-elle expliqué.

Notons que plusieurs modules ont porté sur les droits des femmes et des filles dans le lieu du travail, la RSE, ses principes, normes, rôle des entreprises dans le respect des droits humains, ainsi qu’un module pratique sur le journalisme et la promotion de la RSE.

La session a été bouclée par la mise en place du MERSE-P2F (Médias engagés pour la responsabilité sociale des entreprises et pour la protection des femmes et des filles).

Rappelons que le projet EP2F cible 100.000 femmes employées ou aspirantes à l’emploi dans les entreprises du secteur privé, femmes vulnérables, filles victimes des pires formes du travail des enfants. Il est mis en œuvre sur 3 ans et couvre les régions Maritime, Centrale, Plateaux et Kara.

Le projet est mis en œuvre par Groupe de réflexion et d’action, Femme, Démocratie et Développement (GF2D), CARE Bénin Togo, une confédération humanitaire mondiale qui lutte contre la pauvreté, les inégalités et l’injustice sociale en se concentrant particulièrement sur l’autonomisation des femmes et des filles et Nouvelles alternatives pour le développement durable en Afrique (NADDAF). FIN

Ambroisine MEMEDE