La Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) a célébré ce mardi 9 décembre 2025, à Lomé, la 22ème Journée internationale de lutte contre la corruption autour du thème : « S’unir avec la jeunesse : former l’intégrité de demain ».
Instituée en 2003 par l’ONU, la Journée internationale de lutte contre la corruption vise à sensibiliser sur l’ampleur du phénomène et à promouvoir la transparence, la responsabilité publique et la bonne gouvernance. Elle s’appuie sur la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC), ratifiée la même année.
Le président de l’institution, Aba Kimelabalou, a rappelé que l’avenir d’un pays se construit à partir des valeurs transmises à sa jeunesse.
Il a salué la mobilisation des représentants des institutions publiques, des organes de contrôle, de la société civile, du secteur privé et des jeunes, geste qui témoigne d’un « engagement collectif fort » contre la corruption.

« Au Togo, la ratification de la convention des Nations Unies contre la corruption a donné lieu à de nombreuses réformes structurantes portées par la vision du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Plusieurs organes de contrôle ont été mis en place ou renforcés, notamment la Cour des comptes, les différentes inspections générales, l’OTR, l’ARCOP, la DNCCP, la CENTIF, l’ITIE-Togo ainsi que la HAPLUCIA elle-même », a souligné le président de la HAPLUCIA.
Sur le plan juridique, le Togo s’est doté de lois clés : le code pénal de 2015, les textes sur le blanchiment de capitaux, la transparence des finances publiques, la déclaration des biens et avoirs, les marchés publics ou encore l’accès à l’information publique. Ces outils consolident le dispositif national anticorruption.
L’éducation à l’intégrité, un chantier prioritaire
Pour le président du HAPLUCIA, la lutte contre la corruption doit désormais se renforcer par la formation des plus jeunes. Il a mis en avant un chantier majeur : l’intégration de l’éducation à la lutte contre la corruption dans les curricula d’enseignement et de formation.
Ce projet, conduit par la HAPLUCIA et soutenu par le Président du Conseil, vise à bâtir « une génération immunisée contre la corruption » et à ancrer durablement la culture de l’intégrité dans la société togolaise.
M.Aba a rappelé que la formation morale et citoyenne des jeunes est une responsabilité collective, soutenue par des références bibliques et coraniques.
Les nombreuses réformes en faveur de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’entrepreneuriat ou encore de l’inclusion économique témoignent, selon lui, de la volonté politique d’outiller la jeunesse pour qu’elle devienne « actrice du développement et porteuse d’intégrité ».
Le président de la HAPLUCIA a invité toutes les parties prenantes à poursuivre les efforts engagés.
Il est important de rappeler que cette journée vise à encourager un engagement durable et multisectoriel pour prévenir, détecter et combattre efficacement la corruption sous toutes ses formes.
Trois communications ont marqué la célébration. La première – présentée par Dermaname Aboudou-Kamarou Ouro-Sama, directeur de la répression – portait sur : « S’unir avec la jeunesse contre la corruption, former l’intégrité de demain ». Ensuite, Me Mawuli Yaovi Fiawonou, avocat général près la Cour suprême et expert du Mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption, est intervenu sur le thème : « Mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations Unies contre la corruption ».
Enfin, une troisième communication a été donnée par Dr Fabrice Kodjo Ebeh, PCA de ANCE-TI-Togo, autour de la « Contribution de la société civile dans la mise en œuvre de la CNUCC ».
Pour rappel, la Journée internationale de lutte contre la corruption célébrée chaque 9 décembre et instaurée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2003, vise à sensibiliser la communauté internationale à l’ampleur du phénomène et à encourager une mobilisation collective pour y faire face. FIN
Bernadette AYIBE
