Les membres de l’Association Vie Libérée (AVL) se sont retrouvés samedi à Lomé pour célébrer la journée mondiale de la santé mentale 2025 placée cette année sous le thème : « Accès aux services de santé mentale en cas de catastrophes et d’urgences ».
Les échanges ont mis en évidence la vulnérabilité psychologique accrue des populations lors de crises (inondations, crises économiques, maladies) et le manque criard de prise en charge adéquate.
Souffrance Psychologique Reléguée au Second Plan
Selon M. Adjakpa (président du Conseil d’administration de AVL) la santé mentale est un droit fondamental, mais l’accès aux services dans les situations de détresse reste un défi majeur.
« Chaque situation d’urgence laisse des traces invisibles mais bien réelles dans l’esprit et le cœur des populations. Pourtant, dans ces moments de détresse, l’accès aux services de santé mentale reste l’un des défis majeurs : manque de professionnels, stigmatisation, difficultés financières… » a déclaré M. Adjakpa.
Cette lacune entraîne des états de stress post-traumatique, l’isolement et la désorganisation mentale des survivants, a expliqué Raoufou Adékambi, psychologue clinicien.
« On pense d’abord à soigner les blessures, distribuer de la nourriture, c’est bien, mais très rarement on pense à accompagner psychologiquement les personnes survivantes. Il faut miser sur la reconstruction durable, » a souligné le psychologue clinicien.
Les Défis : Coût et Spécialistes
L’expert a insisté sur les défis structurels limitant l’accès aux soins : le nombre très restreint de spécialistes et la concentration des services dans les grandes villes, laissant les régions éloignées en situation de vulnérabilité, sans compter le coût des soins.
L’ancienne présidente de l’AVL, Sœur Marie Viviane Leni, a quant à elle encouragé les participants à la persévérance et au respect des consignes médicales pour prévenir les rechutes.
La journée, qui a vu la participation active des membres de l’AVL et des professionnels, s’est conclue par un appel à l’inclusion, à la sensibilisation et au respect des droits humains pour garantir un meilleur avenir à la santé mentale pour tous. FIN
Ambroisine MEMEDE
