Les Nations Unis ont « félicité » le lundi 1er décembre 2025 à Lomé, le Togo pour les « progrès » enregistrés dans la lutte contre le Sida ces dernières années, « malgré un environnement difficile ».
C’était à l’occasion de la célébration de la 37è édition de la journée mondiale de lutte contre le Sida, événement placé sous le thème : « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au VIH ».
Au Togo, cette célébration est placée sous le thème : « Mobilisons-nous pour la triple élimination Vih-Syphilis-Hépatite B chez l’enfant au Togo ».
La rencontre organisée dans le cadre de cette journée a aussi permis de présenter les avancées et perspectives du Togo en ce qui concerne la lutte contre le Vih/Sida à travers deux communications : « Le Togo face aux cibles 95-95-95 : progrès, défis et perspectives en 2030 » et « Triple élimination VIH, syphilis et hépatite virale : où en sommes-nous au Togo ».

La rencontre, initiée par le Conseil National de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST), a rassemblé en un seul lieu, les différents acteurs et parties prenantes à la riposte contre le Vih/Sida, afin de dresser le bilan et de lancer encore une fois un appel à la mobilisation.
« Nous sommes fiers de savoir qu’en fin 2024 au Togo, près de 92% des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique, 92% étaient sous traitement et 85% avaient une charge virale indétectable. Nous apprécions également la bonne couverture des femmes enceintes en matière de Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH qui est à 87% avec un taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant du VIH à 13% », a salué Mme Yaye Kanny Diallo (directrice pays de l’ONUSIDA).
« Cela dit, nous devons continuer à redoubler nos efforts en termes techniques et financiers pour maintenir nos acquis, surmonter la perturbation et réduire les nouvelles infections au VIH surtout chez les enfants qui ont une couverture de 81%-69% 58% et les adolescents. Il convient également d’accorder une attention particulière aux personnes vivant avec le VIH qui vieillissent et qui peuvent également être confrontées à d’autres maladies liées à l’âge », a-t-elle indiqué.
Le thème de cette édition, a-t-elle précisé, « nous rappelle surtout que les défis existent encore, notamment chez nos enfants qui peinent encore à avoir accès aux traitements ».
Deux grandes communications ont meublé cette rencontre : « Le Togo face aux cibles 95-95-95 : progrès, défis et perspectives en 2030 » et « Triple élimination VIH, syphilis et hépatite virale : où en sommes-nous au Togo ».
‘Sensibiliser et remobiliser’ toutes les parties prenantes
Selon le Coordonnateur national du CNLS/IST, la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA cette année est une opportunité pour « sensibiliser et remobiliser toutes les parties prenantes ».
« Les résultats obtenus au Togo montrent que nous sommes sur la bonne voie, nous avons de nombreux atouts à préserver, à pérenniser mais nous avons aussi des faiblesses à renforcer et des défis à relever dans la marche de notre pays vers l’atteinte de l’objectif durable 3 », a précisé Vincent Pitché Coordonnateur national du CNLS/IST.
« Au Togo nous devons pérenniser les activités de soins de traitement pour toutes les PVVIH et renforcer les interventions de préventions notamment chez les jeunes et les adolescents. Une intervention majeure sur laquelle nous devons nous mobiliser davantage est celle du programme d’élimination du VIH, de la syphilis et de l’hépatite virale B et la transmission de la mère à l’enfant. En effet, l’infection des enfants nés des mères séropositives est une grande injustice », a-t-il relevé.

La prévalence du VIH dans la population adulte (15-49 ans) est d’environ 1,6%. Ce taux est d’environ 2,2% pour les femmes (15-49 ans) et 1% chez les hommes (15-49 ans), selon les statistiques du CNLS.
En 2024, 594.329 personnes ont été dépistées au VIH et plus de 16 millions de préservatifs ont été distribués.
« Si notre pays a enregistré des progrès importants dans la lutte contre le Sida depuis une dizaine d’années, ceci est dû en grande partie, à l’engagement du haut niveau des autorités gouvernementales togolaises. Une des particularités du Togo, c’est l’implication au plus haut niveau du gouvernement dans la lutte contre les grandes épidémies durant plusieurs années », a souligné Tchin Darré (ministre délégué auprès du ministre de la santé).
« Au Togo nous devons pérenniser les activités de soins de traitement pour toutes les PVVIH et renforcer les interventions de préventions notamment chez les jeunes et les adolescents. Une intervention majeure sur laquelle nous devons nous mobiliser davantage est celle du programme d’élimination du VIH, de la syphilis et de l’hépatite virale B et la transmission de la mère à l’enfant. En effet, l’infection des enfants nés des mères séropositives est une grande injustice », a-t-il ajouté. FIN
Chrystelle MENSAH
