L’étude en commission du projet de budget de l’Etat 2026 – adopté par le gouvernement – a démarré le lundi 24 novembre 2025 à l’Assemblée nationale.
L’ouverture des travaux a été présidée par le président de l’Assemblée nationale Komi Selom Klassou, en présence des ministres Essowè Georges Barcola (finances et du budget) et Badanam Patoki (économie et veille stratégique).
L’examen du budget 2026 est placé sous le sceau de la collaboration entre l’Assemblée nationale et le Sénat, récemment installé conformément à la nouvelle constitution.
« Pour la première fois dans l’histoire constitutionnelle de notre pays, l’Assemblée nationale va étudier le projet de loi de finances de concert avec la deuxième chambre du Parlement, le Sénat, ce qui nous plonge dans le jeu normal du bicaméralisme égalitaire entériné par la Constitution du 06 mai 2024 », a précisé le président de l’Assemblée nationale.

Cette nouvelle configuration, a poursuivi Komi Selom Klassou, confère à l’Assemblée nationale, première chambre saisie, une responsabilité particulière qui exige une attention rigoureuse et un examen approfondi du texte avant sa transmission au Sénat pour étude dans les mêmes conditions, avant son adoption définitive par l’Assemblée nationale.
« Dans ce nouveau contexte, l’objectif de la double étude du projet de loi de finances est d’assurer une analyse approfondie, équilibrée et représentative des enjeux budgétaires et des priorités nationales. Cette procédure vise à garantir que le budget proposé pour l’année à venir par le gouvernement reflète les aspirations des citoyens et soutient efficacement les objectifs de développement économique, social et sécuritaire du pays », a-t-il souligné.
Le budget, exercice 2026, est équilibré en ressources et en dépenses à 2 740,5 milliards de francs CFA, soit une hausse de 14,4% par rapport au budget 2025.
Le ministre des Finances et du Budget, a pour sa part, rappelé que le projet de loi transmis par le gouvernement à l’Assemblée nationale se caractérise par trois éléments essentiels.

« Le premier élément réside dans la prise en compte de la nécessité de mobiliser davantage les ressources internes. Le deuxième concerne la rationalisation des dépenses de fonctionnement, que le gouvernement estime devoir ajuster dans une proportion de vingt à trente pour cent. Le troisième élément porte sur un budget de transition consacré à l’achèvement des projets engagés par la feuille de route gouvernementale », a détaillé Essowè Georges Barcola.
Le projet de budget 2026 met en avant les secteurs essentiels de la politique publique tels que l’éducation, la santé, l’agriculture, l’emploi des jeunes, les infrastructures et la sécurité. Plus de 48 % des dépenses de l’État sont consacrées aux secteurs sociaux, illustrant la volonté de répondre aux besoins pressants des populations tout en consolidant la résilience de l’économie nationale. FIN
Chrystelle MENSAH
