Quel avenir pour les médias traditionnels face à la percée des nouveaux médias ?

Dr. Hans Masro (au milieu, en costume)

« Plus de 80% des consommateurs de l’information utilisent le mobile. Il est nécessaire de s’adapter à l’ère de la digitalisation, afin que les médias traditionnels puissent perdurer dans le temps en se réinventant », a averti Dr. Hans Masro, journaliste et enseignant à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (Sénégal).

Ce dernier a animé le jeudi 20 novembre 2025 à l’Ecole Supérieure des Techniques et Arts de la Communication (ESTAC) à Lomé, la conférence inaugurale de l’année académique 2025-2026 axée sur le thème : « Quel avenir pour la presse traditionnelle face à la percée des nouveaux médias ? « .

L’événement a rassemblé notamment les apprenants de l’Ecole, des invités et d’anciens journalistes qui ont partagé leurs expériences du métier.

Les médias traditionnels désignent plus largement tous les canaux de communication de masse établis avant l’ère numérique, tels que la télévision, la radio et la presse écrite.

Ces médias sont les canaux de communication établis avant l’avènement d’Internet, jouant un rôle historique essentiel dans la diffusion d’informations, la formation de l’opinion publique et la culture.

Dr. Hans Masro (au milieu, en costume)…

Pour le conférencier, ces médias traditionnels ont l’obligation de s’adapter et de se redéfinir face aux nouveaux médias à l’ère du numérique.

Pour continuer à tenir son rang, la presse traditionnelle, a précisé Dr. Hans Masro, doit changer de modèle économique et se tourner vers la monétisation à travers la production des contenus, comme le font certains médias internationaux et africains tout en veillant à l’éthique et à la déontologie pour ne pas tomber sous le coup de la loi en s’adonnant à la propagande.

Des anciens journalistes présents, ont partagé leurs expériences avec l’assistance. Ils ont mis l’accent sur les défis auxquels fait face le journalisme dans un monde en pleine évolution vertigineuse vers le numérique.

Passant au peigne fin les difficultés auxquelles est confrontée la presse traditionnelle, ils ont encouragé les responsables de ces médias à s’adapter aux nouvelles stratégies pour rester pertinentes et compétitives en diversifiant leurs canaux de diffusion à travers les applications mobiles et les plateformes en ligne pour atteindre un public plus large.

Pour la plupart de ces journalistes, la presse traditionnelle ne va pas disparaître, mais elle est en pleine mutation. Elle doit réussir à transférer son capital de crédibilité et sa qualité d’information vers les supports numériques pour rester pertinente.

Dans son intervention, le Directeur Général de l’ESTAC Donko Balogou a remercié les intervenants et le conférencier tout en mettant un accent particulier sur l’intérêt accordé à cette conférence par les étudiants et sur la pertinence des questions posées. FIN

Pascal DANDO