Le « Marché Alimenterre », une exposition vente et de dégustation de mets ancestraux et gastronomiques made in Togo, a officiellement ouvert le vendredi 14 novembre 2025, ses portes sur le site d’Adama Plage, en face de l’ancien hôtel de la Paix à Lomé.
Organisé dans le cadre du projet d’Amélioration de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire (PARI-Alimentaire), porté par l’Ong OADEL, l’événement ambitionne de remettre au goût du jour, les mets traditionnels togolais et de renforcer les bonnes pratiques alimentaires dans la commune du Golfe 1.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dosseh Akiti, secrétaire général de la Commune Golfe 1 en présence de Togbui Mawuko Aklassou Adélan IV, chef canton de Bè.

Cette deuxième édition se veut un rendez-vous de valorisation du savoir-faire local. Elle réunit les ménages bénéficiaires du projet PARI-Alimentaire, les unités de transformation, les acteurs économiques et les autorités locales autour d’un même objectif : renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la commune du Golfe 1.
Cet évènement vise également à faire découvrir les mets locaux souvent méconnus ou sous-évalués au Togo et servira de plateforme pour revaloriser des aliments et produits en voie de disparition.
Pendant dix jours, une quinzaine de plats ethniques seront mis à l’honneur, dont le kotomblé, le fontètè, le goussi dessi, le batakpan ou encore le fonio au gras cuit à la vapeur.
Pour OADEL, il s’agit avant tout d’encourager un retour aux mets locaux, trop souvent délaissés au profit des fast-foods et produits importés.
« Nous mangeons mal et cela se ressent sur notre santé et notre économie », a souligné Tata Yawo Ametoenyenou (directeur exécutif de OADEL).
Il a rappelé que les changements d’habitudes alimentaires, en particulier chez les jeunes, aggravent le triple fardeau nutritionnel : malnutrition, suralimentation et carences.
Le Marché Alimenterre ne se limite pas à la dégustation. Il s’inscrit dans une démarche de transformation des comportements alimentaires. Le projet PARI-Alimentaire mène depuis plusieurs mois, des actions de sensibilisation : visites porte-à-porte, projections de films, formations de maraîchers pour réduire l’usage des pesticides, ou encore ateliers sur les modes de cuisson permettant de préserver les nutriments.
Thierry Tsogbale (chef du projet PARI-Alimentaire) a annoncé plusieurs innovations cette année notamment des expositions de produits agroécologiques cultivés sans pesticides, une mini-foire des épices pour proposer des alternatives naturelles aux bouillons cubes, des démonstrations culinaires, smoothies et milkshakes de fruits locaux et la mise en valeur de légumes souvent oubliés comme les feuilles de manioc, de taro ou d’haricots.

Chaque soir, un quartier accompagné par le projet, participera à une causerie-débat animée par des nutritionnistes et spécialistes de l’alimentation durable. Les discussions porteront sur des thématiques clés : hygiène alimentaire, nutrition, production responsable et alimentation saine.
Dosseh Akiti, a salué l’initiative et réaffirmé le soutien de la commune : « Nos plats traditionnels ne sont pas du passé. Ils sont un repère pour l’avenir et un moteur pour notre santé, notre économie et notre identité ».
Il a également souligné le rôle crucial de l’OADEL, d’ADRA International et des partenaires techniques dans la réussite du projet.
Notons que le Marché Alimenterre est accessible chaque jour de 11H à 20H. L’entrée est gratuite et les plats sont proposés à 500 FCFA. Au programme : expositions, dégustations, panels, ateliers culinaires et rencontres avec des spécialistes de la nutrition. FIN
Bernadette AYIBE
