Des chef.fes des cantons de Golfe et d’Agoè Nyivé, prêtres vaudous et leaders religieux ont entamé ce mardi 4 novembre 2025 à Lomé, une formation pouvant leur permettre d’être bien outillés sur les droits des femmes, l’égalité et l’équité de genre.
Le personnel de la justice prend également part à cette formation de trois jours, organisée par le ministère des solidarités, du genre, de la famille et de la protection de l’enfance, avec l’appui de l’Allemagne à travers le projet DeZon (Promotion de la participation – égalité et équité de genre au Togo), mis en œuvre par la GIZ.
L’égalité de genre et la promotion des droits des femmes sont des enjeux majeurs pour le développement social et économique. Cependant, des barrières culturelles, religieuses et institutionnelles continuent d’entraver la pleine participation des femmes dans la société.
L’objectif est de renforcer les connaissances de ces acteurs communautaires sur les droits fondamentaux des femmes et de promouvoir une meilleure compréhension des principes d’équité et d’égalité de genre.
Selon Danny Claire Nkurikiye (cheffe du projet GIZ-Togo), cette initiative s’inscrit dans la volonté commune du Togo et de l’Allemagne « d’assurer aux femmes et aux filles les mêmes droits, les mêmes opportunités et un accès équitable aux ressources ». Elle a salué les efforts du gouvernement togolais qui place la promotion du genre, l’inclusion sociale et l’autonomisation des femmes au cœur de ses priorités de développement.
— Faire évoluer les mentalités —
« Nous avons besoin de vous, leaders d’opinion et gardiens des traditions, pour faire évoluer les mentalités et prouver qu’un changement social équitable est possible. Promouvoir les droits des femmes, ce n’est pas opposer les genres, c’est œuvrer pour une société plus juste et équilibrée », a-t-elle déclaré.
Prenant la parole au nom de la ministre des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’enfance, Abidé Kpemsi a salué l’engagement de la GIZ et de ses partenaires pour la cause féminine. Elle a rappelé que l’égalité entre les sexes constitue un levier essentiel de croissance et de cohésion sociale.
« Grâce à la politique d’inclusion prônée par le président du Conseil Faure Gnassingbé, des avancées significatives ont été enregistrées. Mais il reste encore à renforcer les mécanismes et les outils permettant une prise en compte effective du genre dans les politiques publiques », a-t-elle souligné.
Ces trois jours de formation permettront aux participants d’élaborer un plan d’action concerté pour mieux lutter contre les discriminations et les violences basées sur le genre dans leurs communautés.
Plusieurs thématiques feront l’objet de cette rencontre : l’introduction aux droits des femmes et à l’égalité de genre, le rôle des institutions et des acteurs locaux dans la promotion de l’égalité et de l’équité genre ; Obstacles et Défis à l’Egalité de Genre ; Rôle des chefs de cantons, prêtres vaudous et des leaders religieux ; Genre et Justice ; Sensibilisation/Mobilisation. FIN
Bernadette AYIBE
