
De jeunes journalistes ont été sensibilisé et outillés ce vendredi sur les fondamentaux de la liberté de la presse, face à l’intelligence artificielle, lors d’un webinaire organisé par l’Université de Kara, avec l’appui de l’Observatoire togolais des médias (OTM).
De nos jours, le journalisme connaît de fortes mutations, grâce à l’usage de l’Intelligence artificielle.
L’intelligence artificielle est une technologie qui permet aux machines de simuler des capacités humaines comme le raisonnement, l’apprentissage et la résolution de problèmes.
Thème de cette rencontre : « Comment préserver la liberté de la presse face à l’IA en exploitant ses opportunités et en mitigeant ses risques? ».
Deux grandes communications ont meublé ce webinaire : « Les fondamentaux de la liberté de la presse face à l’intelligence artificielle » (animée par Azialé Komlan Agbetoézian/Maître de conférences de philosophie politique et sociale) et « Opportunités et risques de l’IA pour un journalisme productif » (animée par Palakyém Mouzou/Maître de conférences des Universités).
Pour la première communication, le conférencier a d’abord fait l’historique de l’IA avant de mettre un accent particulier sur les enjeux et défis de la liberté de presse dans le contexte du développement de l’IA, avant de déboucher sur les exigences d’une presse responsable à l’ère de l’IA.
Selon M.Azialé, la liberté de presse dans le contexte du développement de l’IA soulève des enjeux majeurs liés à la transparence, à la censure et à la surveillance.
« L’utilisation de l’IA dans les médias peut entraîner des risques pour la liberté de la presse, notamment par la censure automatisée ou la surveillance des journalistes et citoyens. Les outils d’IA peuvent être utilisés pour contrôler, filtrer et manipuler l’information, ce qui remet en question le principe fondamental de la liberté d’expression », a-t-il souligné.
Pour conclure, l’IA redéfinit profondément le paysage médiatique en apportant des capacités accrues pour la collecte, l’analyse et la diffusion de l’information, mais elle présente aussi des risques sérieux : désinformation, censure, surveillance, perte de confiance », a averti M.Azialé.
Palakyém Mouzou a abondé dans le même sens : « l’IA est un levier puissant pour améliorer la productivité journalistique, mais son usage doit être encadré par une charte éthique, une formation continue des journalistes et une transparence vis-à-vis du public ».
L’enjeu, a-t-il poursuivi, « est de préserver un journalisme humain, critique et indépendant, tout en bénéficiant des outils technologiques ».
« Dans tous les cas, il faudra mettre l’IA du côté des médias et écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du journalisme qui se poursuit », a-t-il conclu.
La séance a été agrémentée de questions-réponses qui ont permis à l’assistance plusieurs aspect du sujet. FIN
Edem Etonam EKUE