« L’Intelligence artificielle (IA) représente l’un des leviers essentiels permettant de transformer les systèmes éducatifs en les faisant gagner en efficacité », a affirmé ce mardi 23 septembre 2025 à Lomé, Isaac Tchiakpè (ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage).
C’était à l’ouverture d’un atelier de lancement officiel du processus d’élaboration de la politique d’utilisation de l’IA au sein de l’enseignement technique.
L’IA « est plus qu’opportune et revêt un intérêt certain, celui de permettre au système de l’ETFP de prendre toute sa part dans une économie forte, inclusive, compétitive et génératrice d’emplois décents, durables, capables de réduire la pauvreté et la vulnérabilité au Togo », a précisé le ministre.

Le processus d’élaboration de cette politique est financé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à travers son Institut pour l’éducation et la formation (IFEF).
Les dirigeants africains reconnaissent la nécessité pour les pays de se préparer à la transformation numérique et aux technologies émergentes dont l’intelligence artificielle (IA).
Et le Togo dispose déjà de quelques expériences notables dans l’utilisation de l’IA, notamment à travers le projet Novissi (pour l’identification des personnes vulnérables), dans l’agriculture (pour la détection des zones arables, la détermination de cultures adaptées et la qualité des sols) et aussi à travers la mise en place de son Data Lab.
L’IA, a poursuivi Isaac Tchiakpè, « a tout le potentiel pour relever certains des plus grands défis du XXIe siècle, liés à l’éducation, notamment en termes d’innovation dans les pratiques d’enseignement et d’apprentissage, et d’accélération des progrès en vue de la réalisation de l’Objectif 4 de développement durable (ODD) ».
Le processus d’élaboration de la politique d’utilisation de l’IA au sein de l’enseignement technique au Togo est mené par un comité d’acteurs locaux de l’enseignement technique et de la formation professionnelle sur la base d’une stratégie participative et inclusive avec des propositions des acteurs du secteur. Le document final sera disponible entre janvier et février 2026.
Le représentant de l’OIF a réaffirmé l’engagement de son Institution à mettre à la disposition du Togo, « les ressources nécessaires » pour accompagner l’élaboration de ce document.

« Nous restons convaincus que la poursuite de cette coopération fructueuse permettra de doter le pays d’un cadre stratégique de référence pour le développement de l’enseignement technique et des outils techniques adaptés aux besoins présents et futurs en matière d’accès équitable à une éducation et à une formation professionnelle de qualité pour tous les jeunes, filles et garçons », a-t-il ajouté. FIN
Chrystelle MENSAH
