Un atelier de finalisation et de validation de la stratégie nationale de promotion de l’entrepreneuriat féminin s’est ouvert le lundi 22 septembre 2025 à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), rencontre de cinq jours organisée par le ministère de l’action sociale avec l’appui de la Coopération allemande à travers la GIZ et son projet ProEmploi+.
Prennent part à cette rencontre, des experts, des représentants des ministères sectoriels, des structures d’accompagnements, des institutions financières, de la société civile et des femmes entrepreneures.

Au Togo, les femmes représentent plus de 57% des actifs dans l’agriculture, l’élevage et la transformation agroalimentaire et occupent 96,4% des activités commerciales du secteur informel, selon les statistiques publiées en 2019 par l’INSEED. Leur contribution au Produit intérieur brut (PIB) national est essentielle, mais elles restent confrontées à des emplois précaires, un accès limité aux financements et à un accompagnement institutionnel encore fragmenté.
Malgré quelques progrès notables, les femmes entrepreneures font face à des obstacles structurels persistants. La multiplicité d’acteurs publics et privés, opérant souvent sans concertation, limite l’impact des efforts entrepris.
Face à ces défis, le gouvernement, avec l’appui de la coopération allemande, a initié un processus participatif pour définir une stratégie nationale capable de fédérer les initiatives existantes, de renforcer la cohérence des interventions et de créer un écosystème favorable à l’entrepreneuriat féminin.
« A travers la feuille de route gouvernementale 2025, et en particulier la Réforme 4 relative au Renforcement des mécanismes d’appui aux Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), notre pays démontre que l’entrepreneuriat féminin n’est pas un enjeu secondaire, mais un pilier stratégique de notre croissance inclusive », a souligné Philipe Kodjo Yodo (représentant la ministre de l’action sociale).
« Par ailleurs, il vise à renforcer l’autonomisation économique des femmes, à travers la promotion de leur leadership entrepreneurial. Il ne s’agit pas simplement d’un texte stratégique, mais d’un outil de transformation sociale et sociétale, d’un levier de développement durable, et d’un signal fort envoyé à toutes les femmes togolaises : celui de la reconnaissance de leur potentiel, de leur créativité et de leur rôle central dans la croissance économique de notre pays », a-t-il précisé.
La validation de ce document, a indiqué Tyliolieb Lamboni (Coopération allemande/GIZ) constitue « un nouvel élan pour l’entrepreneuriat féminin » et un pas décisif pour lever les obstacles structurels qui persistent, malgré les progrès réalisés.
« La stratégie permettra de stimuler la création d’emplois décents, d’accroître la compétitivité des femmes entrepreneures et de contribuer à une croissance plus durable et équitable », a-t-il affirmé.
La stratégie nationale de promotion de l’entrepreneuriat féminin sera un document clé pour stimuler la création d’emplois décents, d’accroître la compétitivité des femmes entrepreneures, de favoriser leur inclusion économique et sociale et de contribuer à une croissance plus durable et équitable au Togo. FIN
De Kpalimé, Alex Adouh
