Marguerite Gnakadé, ancienne ministre des armées a été interpellée à son domicile ce mercredi 17 septembre 2025, a appris l’Agence Savoir News de sources concordantes.
Mme Gnakadé, également membre de la famille Gnassingbé, a fortement critiqué ces derniers mois, la gestion du pouvoir et invité le président du Conseil Faure Gnassingbé à « démissionner ».
Elle a multiplié des sorties dont celle abondamment relayée récemment en vidéo dans laquelle elle déclarait : « le temps du silence est terminé. Le moment est venu de dire les choses avec clarté. Nous avons besoin d’un Togo nouveau, d’un pays libre, juste, réconcilié et tourné vers l’avenir ».
« Laisser Faure Gnassingbé au pouvoir encore, ne changera rien. Il doit d’une manière responsable démissionner pour laisser la place à une transition apaisée, inclusive et nationale », avait-elle martelé.
Le 30 août dernier, l’ancienne ministre des armées a sillonné des rues de son quartier à Lomé avant d’être stoppée par des forces de l’ordre, geste en soutien à la manifestation lancée sur les réseaux sociaux par les blogueurs et artistes, contre la nouvelle constitution et pour exiger le départ de Faure Gnassingbé.
Selon des sources policières, Mme Gnakadé a été interpellée pour des « faits graves ».
« Elle a été interpellée pour des faits graves dont nous avons tous été témoin dont sa dernière sortie à visage découvert incitant les militaires à la rébellion et à prendre leurs responsabilités », précisent ces sources.
Le front « Touche pas à ma constitution » a, dans un communiqué, demandé la « libération immédiate et sans conditions » de l’ancienne ministre.
Selon ce regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile, Mme Gnakadé « s’est engagée dans la dénonciation vigoureuse de la mauvaise gouvernance que Faure Gnassingbé a mise en place depuis 20 ans ».
Notons qu’en juin dernier, Gilbert Bawara (ministre de la Réforme du service public, du travail et du dialogue social) avait qualifié les sorties de Mme Gnankadè « d’agissements » d’une « ancienne collègue ».
« Je pense que quand on a assumé des responsabilités d’Etat, on n’est pas obligatoirement ou nécessairement lié par un secret, mais on se doit de se comporter avec une certaine dignité », avait-il commenté sur les plateaux de New World TV. FIN
Junior AUREL
