Le Produit intérieur brut (PIB) nominal du Togo a franchi pour la première fois, la barre des 6.000 milliards F.CFA en 2024, avec un taux de croissance estimé à 6,5 %, selon les chiffres publiés par le Comité national de la statistique.
Le pays a atteint 6.458 milliards, contre 5954 milliards F.CFA en 2023. Cette performance place le Togo dans le peloton de tête de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) où la croissance moyenne s’est limitée à 5,5 % l’an dernier.
La croissance enregistrée est en grande partie due à un quatrième trimestre exceptionnel. Entre octobre et décembre 2024, l’activité économique a bondi de 17,7 % par rapport à la même période de 2023, compensant ainsi le recul observé au premier trimestre (-5,8 %).
Ce dynamisme est porté par la demande intérieure et les projets de développement inscrits dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025. Parmi eux, la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) occupe une place centrale. Devenue pleinement opérationnelle en 2024, elle accueille désormais des unités de transformation du soja, de confection textile et de montage. Le site compte déjà une quinzaine d’industries, près de 2000 emplois directs créés, et ambitionne d’atteindre 7000 emplois d’ici fin 2025.
Par ailleurs, l’inflation est restée contenue à 2,3 % en moyenne, après 2,9 % en 2023, ce qui a permis de préserver le pouvoir d’achat et de soutenir la consommation. À l’inverse, certaines branches industrielles ont connu de fortes contractions, notamment la production de matériaux de construction (-60 %) et l’électricité et gaz (-42 %), révélant des fragilités structurelles.
Avec cette trajectoire, le Togo confirme sa place parmi les économies les plus dynamiques de la sous-région. FIN
Bernadette AYIBE
