
Paul Biya ne retrouvera pas son principal opposant, Maurice Kamto face à lui lors de la prochaine élection présidentielle 12 octobre 2025. La décision du Conseil constitutionnel est « définitive et irrévocable ».
Elle confirme la première invalidation prononcée le 26 juillet par le Conseil électoral.
Maurice Kamto était arrivé deuxième lors du scrutin présidentiel d’octobre 2018. Ancien ministre sous l’actuel président Paul Biya, il est devenu son adversaire politique direct. Il avait revendiqué la victoire de l’élection présidentielle de 2018.
Après le scrutin, il était resté huit mois en prison pour « incitation à l’insurrection » après des marches blanches pacifiques en contestation aux résultats. Il retrouvera sa liberté quelques mois avant les élections municipales et législatives de février 2020 qu’il avait décidé de boycotter.
L’ancien président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), avait cette fois déposé sa candidature en 2025 sous la bannière du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), un parti d’opposition à la fibre panafricaniste fondé dans les années 1990, mais un ancien militant du Manidem a également soumis une candidature pour le compte de ce parti.
Ce scrutin présidentiel intervient dans un contexte de fragilité politique, sociale et économique, marqué par la crise qui perdure depuis 2016 dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un chômage galopant et une soif de changement exprimée par une partie de la jeunesse.
Le président Paul Biya, 93 ans, est candidat. Il est au pouvoir depuis 1982. En cas de nouvelle victoire, le président aura près de 100 ans lors de la fin du prochain mandat.
Source : Tv5 Monde