Togo/Riposte au Vih : Les activités de 2024 passées en revue

Les activités menées dans le cadre de la riposte nationale au Vih et au Sida en 2024, ont été passées en revue vendredi 11 juillet 2025 par le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST) et ses partenaires.

Les travaux de cette revue annelle ont été officiellement lancés par Dr Kokou Wotobe (secrétaire général du gouvernement) en présence de Mme Yayé Kanny Diallo (Directrice pays de ONUSIDA au Togo/Bénin) et de Pr Vincent Piché (Coordonnateur SP/CNLS-IST). Différents acteurs et partenaires de lutte contre le vih et du sida étaient également présents.

Le SP/CNLS-IST produit chaque année les rapports programmatiques financiers de la riposte nationale contre le VIH/SIDA, ce qui permet d’évaluer les interventions à l’aune des objectifs consensuellement fixés dans les plans stratégiques mis en œuvre. Les résultats de ce rapport (somme des activités menées) sont présentés et validés par l’ensemble des parties prenantes.

Les rapports de 2024 indiquent que le Togo a connu beaucoup d’avancées dans la lutte contre le Vih et le Sida. Le pays a franchi le seuil de 90 % dans l’offre de services de soins et traitement.

Selon Pr Vincent Pitché, en matière de prévention et dépistage, nous avons touché toutes les populations cibles, avec 594 329 personnes dépistées et la distribution de plus de 16 millions de préservatifs.

« Pour les soins et traitements, le taux de couverture est de 92% et la suppression virale est estimée à 85% en 2024. L’arrimage aux soins est excellent (99%), mais nous devons réduire le taux d’attrition de 6,6% à moins de 5%. La prise en charge de la co-infection TB/VIH est très efficace, avec plus de 99% des tuberculeux dépistés et sous traitement. Le taux de décès, stable à 12%, reste un point à améliorer ».

« Des efforts continus sont menés pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, avec une forte implication de la société civile et des ministères clés. Enfin, notre système de suivi-évaluation est renforcé et plus performant, fournissant des données de qualité pour la prise de décision, bien qu’il soit perfectible sur les données communautaires et qualitatives », a-t-il ajouté.

En résumé, nos acquis sont solides, mais nous devons nous concentrer sur la réduction de l’attrition et l’amélioration du taux de décès lié à la co-infection Tuberculose et Vih.

« Il y a des insuffisances dans le domaine de la prévention notamment, chez les jeunes adolescents et la prévention du Vih de la mère à l’enfant. Les indicateurs de couverture des femmes enceintes séropositives et des enfants sont en dessous de 90% », a-t déploré le coordonnateur du SP/CNLS-IST.

Dr Wotobe a indiqué que nous devons continuer à nous engager aux côtés du gouvernement dans la mise en osuvre de l’accès universel aux soins dans notre pays pour toutes les populations notamment, les plus vulnérables.

« C’est en relevant collectivement des principaux défis que nous pourrons pérenniser les acquis obtenus et continuer la marche du pays vers l’élimination du sida comme problème de santé publique à l’horizon 2030 », a dit Dr Kokou Wotobe (secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique.

Pour Mme Kanny Yayé, cet atelier est un moment stratégique pour faire le bilan des progrès accomplis, analyser nos forces et nos faiblesses et identifier ensemble les solutions.

« ONUSIDA se félicite de cette dynamique de redevabilité, de transparence et de planification participative, qui renforce la coordination nationale et favorise une action plus cohérente, inclusive et efficace », a dit Mme Kanny Yayé.

Les participants à revue, se sont focalisées sur le diagnostic des faiblesses et les goulots d’étranglement qui entravent l’accélération de la mise en œuvre des interventions et formulé des recommandations. Les travaux ont été bouclés par un panel de discussions sur « Les défis et contraintes à lever pour assurer la pérennité des interventions au Togo FIN

Ambroisine MEMEDE