Convention de l’UA sur l’élimination des VBG : Alliance Droits et Santé appelle à la ratification

Adoption de la Convention

L’Alliance Droits et Santé a appelle à la ratification de la Convention de l’Union africaine (UA) sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, adoptée en février dernier. Elle souligne que cette Convention représente une avancée majeure pour la protection des survivant·e·s de VBG.

« La mise en œuvre de cette convention ne peut être effective sans un engagement politique fort, un cadre juridique harmonisé et des ressources financières durables », indique le réseau Alliance Droits et Santé.

Adopté lors de la 38ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA, cette Convention est un instrument juridique visant à prévenir et à éliminer toutes les formes de violence contre les femmes et les filles sur le continent africain.

Pour le réseau Alliance Droits et Santé, « il est temps de passer des engagements, aux actions concrètes. Car chaque jour de retard, expose davantage de femmes et de filles à des violences inacceptables : l’heure est à l’action et à la ratification », souligne le réseau.

Dans un document rendu publique, l’alliance s’est clairement positionnée pour « le renforcement des politiques et programmes de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en Afrique de l’Ouest ».

« Il est du devoir de tous les acteurs, d’œuvrer ensemble pour faire de l’Afrique de l’Ouest une région où chaque femme et chaque fille peut vivre librement, en sécurité et dans la dignité », précise le document.

L’Alliance exhorte les gouvernements des six pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) et les autres pays, à mettre en œuvre des plans d’action nationaux budgétisés, multipartites et efficaces, pour assurer une prise en charge intégrale et coordonnée des survivantes de violences basées sur le genre (VBG), soulignant que ces actions doivent inclure la prévention, la protection, l’accès à la justice et la réinsertion socio-économique.

Le réseau formule trois recommandations stratégiques pour des politiques efficaces : renforcer les cadres juridiques et  protéger les survivant·e·s, accroître les financements dédiés aux actions de lutte contre les VBG et améliorer la coordination et le partage de données entre les personnes engagées.

Alliance Droits et Santé appelle les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les mouvements féministes et le secteur privé à « unir leurs efforts pour bâtir une Afrique de l’Ouest où chaque femme et chaque fille vit librement, en sécurité et avec dignité ».

Rappelons que le réseau Alliance Droits et Santé a été initié en 2013, avec l’objectif de contribuer à l’amélioration du statut et de la santé des femmes et des filles d’Afrique de l’Ouest, spécifiquement dans les six pays membres.

Le réseau poursuit deux objectifs spécifiques : Soutenir les capacités d’action collective en mobilisation citoyenne et politique des OSC membres du réseau pour que les DSSR des femmes et des filles soient mieux intégrés aux enjeux politiques et programmatiques aux niveaux national, régional et international. Accompagner le développement organisationnel et technique des membres du réseau, la production et la circulation des connaissances. FIN

Ambroisine MEMEDE