Manifestations au Togo : 19 personnes condamnées à 12 mois de prison dont 11 mois avec sursis

19 personnes arrêtées lors des manifestations des 26, 27 et 28 juillet, ont été condamnées vendredi par le tribunal de grande instance de Lomé à 12 mois de prison dont 11 mois avec sursis, a indiqué samedi à l’Agence Savoir News, leur avocat Me Darius K. Atsoo.

31 personnes poursuivies pour « troubles aggravés à l’ordre public », ont été jugées.

« C’est un verdict qui m’est resté en travers de la gorge car, la défense a suffisamment présenté d’arguments aux juges, pour leur permettre d’oser un verdict de relaxe pur et simple pour tous les prévenus. Tous ceux qui ont assisté à ce procès, vous diront que le parquet n’a pas réussi à établir la culpabilité de nos clients au-delà du doute raisonnable », a confié Me Atsoo.

« D’abord, Ia preuve d’un mouvement de révolte n’a pas été rapportée, celle montrant les prévenus participer à l’édification de barricades ou autres travaux pour entraver l’action de la force publique, ou inciter d’autres personnes à la révolte par des promesses, menaces, ordres, ou signes de ralliement, n’a pas été non plus rapportée. Or, l’exigence minimale pour établir les troubles aggravés à l’ordre public sur le fondement des dispositions de l’article 495- 1 et 3 du code pénal. Après, ce verdict reste une décision de justice que nous respectons », a-t-il précisé.

Les manifestations ont été lancées sur des réseaux sociaux par des influenceurs. La veille, le gouvernement avait déjà mis en garde contre des manifestations « illégales » et « irrégulières ». Des Osc et ODDH ont dénoncé une « répression sauvage, brutale, et meurtrière ».

Le gouvernement togolais de son côté a réagi et dénoncé également « des tentatives de récupérations malheureuses » suite à « la découverte et le repêchage de corps » dans des cours d’eau de la capitale.

« Les résultats des analyses médico-légales (…) ont révélé que ces décès sont survenus par suite de noyade », a démenti le gouvernement dans un communiqué, sans se prononcer sur le nombre de corps repêchés. FIN

Edem Etonam EKUE