Lutte contre les grossesses et mariages précoces : Le gouvernement accentue la sensibilisation

Lancement de la sensibilisation

Les chefs traditionnels, ainsi que des élèves de la préfecture de l’Oti Sud (région des Savanes) ont été sensibilisés à Gando (préfecture de l’Oti Sud), sur la lutte contre les grossesses et mariages précoces.

La session a été présidée par Fogan Pascal Nakou (Conseiller juridique et technique au ministère de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme), à la tête d’une délégation ministérielle déployée dans la localité le 14 mai 2025. Cette session s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale de sensibilisation contre ces fléaux.

Officiellement lancée le 7 mai 2025 à Assrama (Préfecture du Haho) par le ministère de l’Action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme (MASSPF) et ses Partenaires, cette campagne qui va couvrir toute l’étendue du terriroire, vise à impliquer davantage les chefs traditionnels dans la lutte. Elle sera marquée par des journées de réflexion sur les causes et les actions urgentes à mener contre ces maux.

Selon les données fournies par la direction préfectorale de l’Action sociale d’Oti-Sud, 34 cas de grossesses précoces et de mariages forcés ont été enregistrés entre janvier et avril 2025.

« Il s’agit de sensibiliser les chefs traditionnels, afin que ces derniers soient les premiers porte-parole de cette bataille », a dit Monsieur Nakou.

Mongbé Famba (chef canton de Kountouaré) a signalé qu’il interpelle les parents, chaque fois qu’on signale un cas d’enfant qui quitte l’école pour un mariage ou un cas de mariage forcé. « Nous faisons appel aux parents pour leur dire que c’est interdit et que cela n’existe plus au Togo).

Notons que plusieurs mesures et dispositions sont prises pour lutter contre ce phénomène, dont  le renforcement du cadre juridique, mise en place d ecentres d’écoute et de lignes vertes (Allô 1011, 8284, 8250 et 1014). Entre janvier et avril, 34 cas de grossesses précoces et de mariages forcés ont été enregistrés dans l’Oti Sud.

« Malgré les actions que mène le gouvernement, l’arsenal juridique, institutionnel, nous constatons que la pesanteure socioculturelle pèse toujours sur le vécu quotidien de ces jeunes filles et de ces jeunes enfants, d’où cette campagne de sensibilisation pour toucher davantage les cœurs et amner chacun à vraiment s’impliquer dans la lutte contre ce phénomène dans nos préfectures », a expliqué Fékimani Sambiani (Préfét de l’Oti sud).

Les élèves de la préfecture de l’Oti sud ont également été édifiés sur les questions de grossesses et mariages précoces. Notons que la campagne nationale de lutte contre les grossesses et mariages précoces a été officiellement lancée en mai dernier dans la préfecture de Haho. La sensibilisation va s’étendre sure toute l’étendue du territoire. FIN

Ambroisine MEMEDE