
La République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé vendredi à Washington, aux États-Unis, un accord de paix visant à mettre fin au conflit dans l’est de la RDC, qui a fait des milliers de morts.
L’accord, élaboré ces dernières semaines, prévoit des dispositions sur « le respect de l’intégrité territoriale et l’arrêt des hostilités » dans la région congolaise après l’offensive menée par le groupe armé M23, soutenu militairement par le Rwanda selon des experts de l’ONU.
L’accord est « fondé sur l’engagement pris ici de mettre fin de manière irréversible et vérifiable au soutien de l’État aux FDLR et aux milices associées », a déclaré le ministre rwandais.
Le conseiller du président Trump pour l’Afrique a indiqué que Kigali s’engage à la « levée des mesures défensives du Rwanda » même si l’accord ne parle pas explicitement du M23. Cet accord de paix « n’est que le début, pas la fin », a dit la ministre congolaise.
L’accord a été élaboré la semaine dernière, sous la médiation du Qatar et des États-Unis. Il comprend aussi des dispositions sur « le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques », ainsi qu’un « mécanisme conjoint de coordination en matière de sécurité ».
Le groupe armé M23, soutenu militairement par le Rwanda selon les experts de l’ONU et les États-Unis, s’est emparé des grandes villes de Goma en janvier et Bukavu en février au terme d’une offensive éclair faisant des milliers de morts. L’est de la RDC est en proie à des violences depuis plus de 30 ans.
De multiples cessez-le-feu ont été conclus et violés depuis la reprise des opérations du M23 dans l’est de la RDC en 2021, et les affrontements avec les forces gouvernementales et alliées ont déplacé des centaines de milliers de personnes et provoqué une vaste crise humanitaire.
Avec AFP