La présence des forces de l’ordre était forte ce jeudi à Lomé, suite à des appels à manifester contre le régime, lancés sur des réseaux sociaux depuis quelques jours.
Aux abords des grands carrefours de la capitale et dans des rues de plusieurs quartiers, des forces de l’ordre étaient très visibles.
Quelques jeunes ont été vite dispersés aux gaz lacrymogènes tôt dans la matinée aux alentours de la place de la Colombe de la Paix. Au fil des heures, des heurts sont enregistrés dans certains quartiers où des forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes. Plusieurs boutiques et magasins étaient restés fermés.
Le gouvernement togolais avait mis en garde contre toutes « manifestations illégales ou irrégulières » et a réaffirmé sa « détermination à agir sans faiblesse et avec la plus grande fermeté ».
« A partir du moment où une manifestation n’est pas régulière et légale, n’est pas organisée dans le respect des règles et du cadre légal, il vaut mieux s’abstenir de vouloir y participer, parce que vous trouverez face à vous, l’Etat qui n’est pas dans une volonté de répression mais qui est dans son rôle et dans sa responsabilité de faire respecter la loi, de maintenir l’ordre et la sécurité », a averti mardi, Gilbert Bawara (ministre de la réforme du service public, du travail et du dialogue social).
Ce dernier a appelé les uns et les autres au sens de « responsabilité, au civisme, à la retenue ».
Les mêmes appels avaient été lancés les 5 et 6 juin à Lomé où des manifestants ont été également dispersés dans certains quartiers de la capitale. Cinquante-six personnes arrêtées ont été ensuite relâchées. D’autres personnes sont toujours gardées. FIN
Junior AUREL
