
Greffiers en chef, secrétaires de parquets, administrateurs de prison et des surveillants pénitentiaires de la Cour d’appel de Lomé, de la Cour d’appel de Kara et de la Cour suprême du Togo ont démarré ce jeudi à Lomé, deux jours de formation sur le rôle et responsabilités dans la prévention et la lutte contre la corruption.
Initiative de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), cette formation des acteurs du système judiciaire vise à rappeler leur important rôle dans la lutte contre la corruption au Togo, la prévention à la répression des actes de corruption et des infractions assimilées.
Il s’agit pour la HAPLUCIA de rappeler l’implication de l’institution dans la lutte contre la corruption, une lutte qui ne saurait se faire sans l’apport de tous les acteurs.
« Les greffiers et les secrétaires de parquet interviennent au début et à la fin de toute procédure judiciaire. Il s’avère nécessaire que leurs contributions soient neutres, transparentes et irréprochables pour faciliter l’accès des citoyens au service public de la justice en toute confiance et sérénité. L’objectif général de cet atelier est de renforcer les capacités des greffiers en chef, secrétaires de parquet, administrateurs des prisons et surveillants pénitentiaires en matière de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. L’éthique ne doit plus être une abstraction, elle doit devenir une boussole quotidienne », a indiqué Kimelabalou Aba (président de la HAPLUCIA).

« Greffiers, secrétaires de parquets, administrateurs de prison, surveillants pénitentiaires, vous êtes les piliers silencieux mais très importants du fonctionnement quotidien de nos juridictions et de nos établissements pénitentiaires. Vous êtes au cœur de l’action judiciaire, souvent en première ligne dans la manipulation d’actes, des scellés, des amendes, des documents sensibles, des minutes, des expéditions et des ressources financières. C’est pourquoi votre rôle dans la prévention, la détection et la dénonciation des pratiques corruptives est essentiel. Il ne peut y avoir de justice crédible sans un personnel intègre. Vous êtes appelés à être des sentinelles de la transparence, non seulement dans les actes, mais aussi dans les attitudes, dans les choix quotidiens, dans la rigueur de vos pratiques », a-t-il lancé.
Pour le ministre de la justice et de la législation Mipamb Nahm-Tchougli, la corruption, qu’elle soit active ou passive, directe ou indirecte, pervertit le droit, désarme les plus vulnérables, entretient l’injustice et gangrène la cohésion nationale.
« Elle est un frein au développement et une menace à la paix sociale. C’est pourquoi nous avons le devoir, chacun à son niveau, de faire preuve d’exemplarité et d’engagement pour combattre ce fléau. La lutte contre la corruption ne peut être efficace si elle reste l’affaire d’une seule institution. Elle exige une implication collective, cohérente et continue de tous les acteurs en particulier ceux de la chaîne judiciaire et pénitentiaire », a-t-il précisé.
Durant ces deux jours, sept communications seront présentées, du mandat et de la mission du HAPLUCIA, au rôle et responsabilités des greffiers, des secrétaires de parquet, des régisseurs des prisons et des surveillants pénitentiaires dans la lutte contre la corruption.
Il faut noter que la même formation se tiendra les 23 et 24 juin à Kara -environ 420 km au nord de Lomé) pour les mêmes acteurs de justice de cette région du pays. FIN
Chrystelle MENSAH