
Les médias français France 24 et Radio France internationale (RFI) sont suspendus pour trois mois par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) du Togo, indique un communiqué de l’instance de régulation de médias, publié ce lundi 16 juin 2025.
« La diffusion des programmes de la chaîne France 24 et de Radio France Internationale (RFI) est suspendue sur toute l’étendue du territoire national, pour une durée de trois (03) mois à compter de la date de notification de la présente décision auxdits médias », souligne le communiqué dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
« Le traitement partisan de l’information et la diffusion de fausses nouvelles se sont poursuivis et se sont aggravés », a dénoncé la HAAC.
L’instance de régulation de médias pointe du doigt, « la diffusion, sur la chaîne France 24, d’une interview du 5 juin 2025, dans laquelle des propos inexacts ont été tenus au sujet de conditions alléguées dans lesquelles l’artiste Aamron aurait été interpellé, sans présentation des faits avérés ni mention du pardon formulé par l’intéressé et sa famille aux autorités nationales ».
Elle relève aussi « les prises de position publiques, le 5 juin et les jours suivants, de la correspondante régionale de France 24, appelant à la mobilisation contre les institutions républicaines, en violation manifeste des principes déontologiques et de ses obligations professionnelles ».
« Les propos relayés par le journal Afrique du 13 juin 2025 et la chronique de M. Jean-Baptiste Placca du 14 juin 2025, présentant un caractère tendancieux et susceptible de troubler l’ordre public », ajoute la HAAC, précisant que « ces faits traduisent une ligne éditoriale persistante de nature à porter atteinte à la stabilité des institutions de la République et à nuire gravement à l’image du Togo ».
Cette décision de la HAAC intervient quelques jours après des manifestations dispersées à Lomé, suite à des appels lancés sur des réseaux sociaux. 56 personnes arrêtées ont été remises en liberté. D’autres personnes sont toujours gardées « par nécessité de poser certains actes d’enquête nécessaires ».
D’autres appels sont encore lancés ces derniers sur les réseaux sociaux pour des manifestations les 26, 27 et 28 juin. FIN
Junior AUREL