HCR : Environ 3.500 postes supprimés faute d’argent

Environ 3.500 postes vont devoir être supprimés au Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) en raison du manque de financements, a indiqué l’agence onusienne lundi, qui mise sur une réduction mondiale de ses coûts de personnel d’environ 30%.

« À la lumière des réalités financières difficiles, le HCR est contraint de réduire l’ampleur globale de ses opérations. Nous concentrerons nos efforts sur les activités qui ont le plus d’impact pour les réfugiés, en nous appuyant sur des structures rationalisées au niveau du siège et des bureaux régionaux », a déclaré le Haut Commissaire pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans un communiqué.

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et sa décision de geler l’aide internationale américaine, les annonces de licenciements se succèdent au sein des organisations humanitaires, d’autant que nombre d’entre elles soulignent que les Etats-Unis ne sont pas les seuls à réduire leur soutien financier.

Le 20 mai, la présidente du Conseil du personnel du HRC, Nathalie Meynet, avait indiqué à la presse à Genève s’attendre « à 3.000 à 4000 suppressions de postes globalement ».

Dans son communiqué lundi, le HCR indique avoir « dû fermer ou réduire la taille de ses bureaux dans le monde entier et mettre en oeuvre une réduction de près de 50% des postes de direction à son siège de Genève et dans les bureaux régionaux ».

« Au total, environ 3.500 postes seront supprimés. En outre, des centaines de collègues soutenant temporairement le HCR ont dû quitter l’organisation en raison du manque de fonds », indique l’agence.

Dans l’ensemble, le HCR estime que « les coûts de personnel seront réduits d’environ 30% ».

L’agence de l’ONU indique que sa priorité est de maintenir les opérations dans les régions où les besoins des réfugiés sont les plus urgents, mais néanmoins, indique-t-elle, « des programmes essentiels, tels que l’aide financière aux familles vulnérables, à la santé, à l’éducation, et à l’eau et assainissement, ont été touchés ».

Le HCR prévoit de « terminer cette année avec des financements disponibles à peu près au même niveau qu’il y a dix ans, bien que le nombre de personnes contraintes de fuir ait presque doublé au cours de la même période, s’élevant maintenant à plus de 122 millions ».

A la fin de l’année dernière, une personne sur 67 dans le monde était un déplacé de force, soit 123,2 millions de personnes. Cela inclut notamment 73,5 millions de personnes déplacées internes et 31 millions de réfugiés sous le mandat du HCR.

Source : Afp