Reboisement : A la plage de Lomé, l’Ong RVT et les VEC s’activent pour profiter des pluies

Mise en terre des plants..

Ayaba accroupie, ramasse deux pieds de plants de coco et se dirige vers la ligne de repiquage : « Il faut planter suivant l’ordre indiqué : pas trop profond et bien aligné derrière les autres. Nous profitons de cette période de pluies pour hâter le reboisement, et permettre aux plants de profiter de la saison », a-t-elle confié à une journaliste de l’Agence Savoir News.

De son côté, Koffi s’assure que l’espace entre deux plants est bien respecté. Ces jeunes font partie de l’équipe des Volontaires d’engagement citoyen (VEC), engagés aux côtés de l’association « Reboisons vite le Togo » (RVT).

Cette association vient de lancer la deuxième phase de son projet de protection du littoral intitulé « Atignon ».

Mise en terre d’un plant

Il s’agit d’un vaste projet de reboisement le long du littoral togolais. Et cette deuxième phase permettra la mise en terre de 2500 cocotiers.

10 hectares de cocotiers à reboiser

Officiellement lancé le 30 mai 2025, « Atignon II « va couvrir les communes de Golfe 1, 4 et 6, à travers deux axes majeurs : la mise en place d’un centre permanent de production de plants forestiers et fruitiers et le reboisement de 10 hectares de cocotiers sur les plages des trois communes.

« Il est prévu la mise en terre de 2500 plants de cocotiers : 2000 cocotiers sur une surface de 8 ha pour la commune Golfe 1, et 500 cocotiers sur 2 ha, équitablement répartis entre Golfe 4 et Golfe 6. Cette action vise non seulement à renforcer la résilience des communautés côtières face au changement climatique, mais aussi à améliorer le cadre de vie des populations riveraines et promouvoir des écosystèmes durables », a expliqué M. Simiye (chargé de projet à RVT).

« Nous avons opté pour les cocotiers, car ils contribuent à la protection des côtes contre l’érosion. Ils produisent de l’ombre sous laquelle on peut se reposer, et c’est attrayant pour les touristes. Par ailleurs, il y a beaucoup de bars à plage et leurs clients peuvent se sentir bien à l’aise sous les cocotiers. De plus, ces plants constituent une source additionnelle de revenus pour les populations bénéficiaires. Les cocotiers nains ont une croissance rapide. Dans trois ans, les populations riveraines vont commencer à jouir des fruits », a-t-il ajouté.

Un investissement durable et bénéfique

Pour Yao Ayisah (superviseur des Volontaires d’engagement citoyen, VEC), c’est un grand geste et nous nous sommes engagés à sérieusement prendre soin des plants pour en jouir convenablement.

« C’est avec grande joie que nous participons à cette opération de reboisement. A ce jour, plus de 1700 plants de cocotiers ont déjà été mis en terre. Les plantations sont faites de façons attrayantes et cela rend la plage très jolie. Les VEC jouent un rôle crucial dans la restauration des terres dégradées et la lutte contre la déforestation, en plantant des arbres de diverses espèces ».

Kodzo (un riverain), salue un « investissement bénéfique et durable » pour la population riveraine.

Ayaba, lors du reboisement

« Entre trois et quatre ans déjà, les nouvelles races de cocotiers commencent par donner des fruits. Et chaque plant porte beaucoup de fruits… C’est donc un investissement, qui pourrait transformer nos communes », s’est-il réjoui.

Notons que le projet Atignon II prévoit également la mise en place d’un centre de production permanente de plants dans la région Maritime. Les plants issus de cette unité de production seront gratuitement distribués. FIN

Ambroisine MEMEDE (Source: www.agroclimatique.tg)