Togo : Le rappeur Aamron demande « pardon » dans une vidéo

Aamron

Le rappeur togolais Aamron, interpellé le 26 mai à Lomé, a demandé « pardon » au président du Conseil du Togo Faure Gnassingbé, dans une vidéo relayée jeudi sur les réseaux sociaux.

Le rappeur avait été interpellé à son domicile, suite à des vidéos publiées sur les réseaux sociaux dans lesquelles le ton est dur vis-à-vis du pouvoir, notamment de Faure Gnassingbé.

« J’ai fait une série de vidéos dans lesquelles j’avais des propos injurieux et outrageux envers le président du Conseil Faure Gnassingbé. Le Togo étant un pays de droit, la justice s’est saisie de l’affaire et j’ai été interpellé (…) . Après quelques jours de traitement, aujourd’hui, je suis un peu plus apaisé et je prends conscience de la gravité de mes propos et de mes travers. J’aimerais saisir cette occasion pour demander pardon et présenté mes sincères excuses à son excellence Faure Gnassingbé, par rapport à mon comportement dévient, discourtois et outrageux à son endroit, alors qu’il ne m’avait jamais rien fait personnellement », a dit Aamron dans la vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux.

« Les rapports des médecins pouvaient le prouver, je traversais une période de dépression grave, qui m’a fait être hors de moi. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus apaisée et je voulais sincèrement, devant le peuple togolais et devant le monde entier, lui demander pardon et lui présenter mes plus sincères excuses par rapport au comportement que j’ai eu à son endroit », a ajouté le rappeur, qui était sans nouvelles depuis son interpellation.

Ses proches parents ont toujours affirmé qu’il se porte bien et qu’il n’est pas « fou ». Des leaders politiques, des responsables de société civile et fans de l’artiste soutiennent également la même thèse.

Aamron a précisé dans la vidéo qu’il est soigné à l’hôpital psychiatrique de Zébé, localité située à environ 50 km à l’est de Lomé. Plusieurs partis politiques de l’opposition exigent la libération de l’artiste.

De son côté, la Fédération togolaise de musique (FTM) joue à « l’apaisement ». Elle plaide pour sa libération et appelle au « dialogue ».

Junior AUREL